Des actes abominables

Alors que l’opinion publique se focalise sur la situation po­litique qui prévaut actuellement, un mal continue à se développer et s’étendre dans le pays : La vente et la consommation de drogue dure. Presque tous les jours, on apprend dans les médias que des personnes ont été appréhendées alors qu’elles vendaient ou con­sommaient de la drogue.
C’est un danger qui menace toute une génération de la population malgache d’autant plus que ce sont les jeunes qui en sont les principales victimes. Pour beaucoup d’entre eux, c’est la possibilité de faire
de nouvelles expériences qui les amène à entrer dans le monde de la drogue.
Mais en fin de com­pte, cette expérience s’avère toujours fatale. La consommation de drogue, surtout dure, favorise une addiction dont il est difficile de se défaire. La dépendance à une drogue dure entraine toujours de graves conséquences.
Et les familles qui ont à supporter un drogué sont les plus à plaindre. On peut facilement imaginer le cauchemar d’enfer que vit une famille dont un membre est addict à la drogue dure. Et surtout quand celui-ci est en situation de man­que.
On est partagé entre l’envie de lui en donner de manière à le soulager de sa crise de manque. Mais d’un autre côté, quand on veut le sortir de cette addiction, le sevrage est un passage obligé. On peut bien croire qu’en décrocher est plus facile à dire qu’à faire.
Pour certains, l’attrait de l’argent facile y joue pour beaucoup. En effet, beaucoup d’argent cir­cule dans le mon­­de de la drogue. Une pe­tite quantité peut coûter cher et cela dépendrait de la qualité du produit, dit-on. Et c’est cet espoir de se faire beaucoup d’argent très très vite qui attire souvent les dealers.
D’autant plus que c’est une « marchandise » facile à transporter car elle est à la fois non encombrante et ne pèse pas lourd. Elle peut donc faire l’objet d’une transaction en toute discrétion. D’ailleurs, c’est ce qui rend difficiles les actions de lutte contre la drogue.
Seulement, quand on entre dans le monde de la drogue, il est difficile d’en sortir. Cela con­cerne aussi bien les con­sommateurs que les ven­deurs. C’est un monde dangereux dans tous les sens du terme. Bien souvent, les règlements de compte entre bandes rivales parachèvent les dissensions dans ce mon­de.
Il semblerait que la consommation de drogue dure donne un semblant de courage aux bandits qui en consomment avant d’effectuer leur opération. Mais cette consommation in­hibe également leur con­science. Ce qui les rend totalement dangereux et les amène à faire des actes abominables.

Aimé Andrianina

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