Le dépôt de gerbes de fleurs sur les tombes des proches disparus, à l’occasion de la célébration de la fête de la Toussaint, est une tradition qui perdure même si cette année encore, le prix des fleurs n’a pas été épargné par l’inflation.
D’après les explications des marchands de fleurs du côté de Soamanatombo à Anosy, les fortes pluies de ces derniers jours, ont détruit la majorité des plantes, notamment les fleurs. C’est pourquoi, ils ont dû revoir à la hausse les prix.
En effet, le lys, l’arôme, le glaïeul, le bleuet et le statice ont été proposés à 3.000 ariary la gerbe, contre 2.000 ariary l’année passée. Les roses à 10.000 ariary le bouquet, voire 12.000 ariary, contre 6.000 ariary auparavant. Les pots de fleurs proposés à 5.000 ariary l’unité contre 3.000 ariary l’année dernière.
Les prix de fleurs artificielles ont également flambé car la couronne est vendue à 5.000 ariary contre 2.500 ariary à 3.000 ariary l’année passée. Toutefois, le prix des fleurs de luxe comme l’anthurium et l’orchidée est plus ou moins stable par rapport à l’année passée avec 300.000 ariary le pot, selon les marchands. Malgré cette situation, ces derniers constatent que le nombre de clients se réduit de plus en plus chaque année et la vente se dégringole.
On peut dire que beaucoup de Malgaches perpétuent encore cette tradition, hier. «La commémoration ne se limite pas au dépôt de fleurs. C’est aussi une occasion de rencontrer la famille et de procéder à l’assainissement des lieux tout en se rappelant les bons souvenirs», selon un père de famille qui achetait quelques pots de fleurs à Anosy. Du coup, on a observé un encombrement de circulation en périphérie de la capitale. Cela démontre l’attachement des Malgaches à leurs proches disparus.
Comme c’est également la fête de tous les saints, de nombreux fidèles sont venus les commémorer dans les églises catholiques où certains d’entre eux ont fait leur première confession.
Sera R.
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