Manifestation sur la place du 13 mai: le gouvernement dénonce une « provocation inadmissible »

« Le gouvernement tient à exprimer ses préoccupations face aux actions du collectif des 10 candidats tentant par tous les moyens de saboter le processus électoral en cours à Madagascar », indique le communiqué du gouvernement hier.

Après plusieurs tentatives ratées, de s’introduire par la force sur la place du 13 mai à Ana­lakely, les membres du collectif des candidats, ont annoncé à Antsonjombe qu’ils vont revenir à la charge, ce samedi, avec les mêmes intentions de faire obstacle au bon déroulement des élections. Le gouvernement estime que « leur tentative de se rassembler à la place du 13 mai à Analakely, site interdit par le Préfet de police, est un acte de provocation inadmissible » et exhorte les parties prenantes à continuer de soutenir le processus électoral.
Samedi au coliseum Antsojombe, ces candidats ne cachaient plus leur volonté profonde de « renverser le pouvoir » en place et d’entraver la tenue de l’élection présidentielle du 16 novembre 2023. Le gouvernement con­damne avec fermeté ces agissements qui pourraient me­nacer la stabilité du pays.
A noter que le Préfet de police a déjà été clair sur le sujet. Aucune manifestation ne pourra se tenir sur la place du 13 mai en cette période difficile pour le pays.

Responsabilité collective
Le communiqué du gouvernement explique alors que les candidats ont reçu l’autorisation de se rassembler au Coliseum Antson­jombe. Avant cela, ils ont déjà pu manifester dans les rues à travers leurs marches malgré l’illégalité de leurs actions.
Face à ce coup d’Etat fomenté, le gouvernement fait appel à la « responsabilité collective » pour défendre le processus démocratique. Il exhorte les parties prenantes, à savoir les partenaires techniques et financiers, à « maintenir leur soutien à l’organisation des élections, respectant ainsi le calendrier électoral, selon les prescrits constitutionnels ».
Pour l’heure, le processus suit son cours. Comme l’a annoncé lundi la ministre des Affaires étrangères, Yvette Sylla, les observateurs internationaux arriveront dans le pays au début de ce mois. Pour sa part, le président de la Ceni, Dama Arsène Andrianarisedo a réaffirmé la participation active des observateurs nationaux.

T.N

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