Marc Ravalomanana a invité les concitoyens à descendre dans la rue pour défendre Madagascar. Pour cela, il ressort la même rengaine sur la perte de nationalité malgache de Andry Rajoelina, sur les violations de la Constitution, sur les atteintes aux droits de l’Homme, sur l’impartialité de la Haute Cour Constitutionnelle et de la Ceni…
Plus personne n’écoute sa litanie. Pour être entendu, il fallait qu’il augmente la pression d’un cran. C’est pourquoi, lors du meeting du collectif des candidats à Antsonjombe, Marc Ravalomanana a exprimé ce qu’il avait sur le cœur : il faut envahir la Place du 13 Mai car “c’est à partir de là qu’Andry Rajoelina lui a ôté le pouvoir. C’est là aussi qu’il enlèvera le pouvoir à Andry Rajoelina”.
Le but de Marc Ravalomanana est clair. Il souhaite assouvir une vengeance personnelle. Le voile est levé sur ses intentions réelles, très éloignées de tout idéal républicain. Marc Ravalomanana n’a pas pu participer à l’élection présidentielle de 2014 en raison du «ni-ni» imposé par la communauté internationale. Il a perdu le scrutin présidentiel de 2018 face à Andry Rajoelina. Il sait qu’il perdra celui de 2023 et qu’il sera trop âgé pour se présenter en 2028.
On voit bien que le temps joue contre Marc Ravalomanana qui veut mener une action kamikaze sur la Place du 13 Mai. Si Marc Ravalomanana est candidat à l’autodestruction, il est malvenu de sa part d’entraîner dans sa chute ses propres partisans et ceux des membres du collectif.
Rakoto