« Petit à petit … »

Le 31 octobre a été célébrée la « Journée mondiale de l’épargne ». Bien évidemment, cette célébration ne s’adresse pas à tout le monde. Il y a des personnes qui, même avec toute la bonne volonté du monde, n’arrivent pas à mettre de côté, ne serait-ce qu’ un peu d’argent.
En effet, quand déjà, on a toutes les peines du monde pour joindre les deux bouts, il est difficile, voire impossible, d’espérer pouvoir faire de l’épargne. De nombreuses personnes vivent au jour le jour. Non pas qu’elles ne veulent pas faire de l’économie, mais il leur faut chercher quotidiennement de quoi vivre.
Dans ces conditions, elles ne peuvent pas épargner quand déjà ce qu’elles gagnent ne leur suffit pas pour vivre dignement. Beau­coup de gens vivent dans cette condition. Et à ceux-là, leur parler d’épargne revient en quelque sorte à les injurier.
Effectivement, si on épargne, c’est tout au moins, à priori, pour pouvoir faire face à d’éventuels jours de vache maigre. Ou bien, on met de l’argent de côté pour réaliser des investissements plus tard. Autre­ment dit, l’épargne est un investissement sur l’avenir qu’on espère toujours meilleur.
On peut se permettre de le faire si on a les moyens. Mais ce n’est pas toujours le cas. Pour certains, l’avenir est un concept inexistant tellement ils se trouvent dans des situations désespérées. Et des fois, si exceptionnellement à la fin du mois, on arrive à faire des économies, tout est immédiatement dépensé comme pour oublier momentanément la mi­sère.
Bien sûr, il y a par contre des gens qui peuvent se permettre de faire de l’épargne et cette capacité est parfois im­portante. Mais il arrive aussi qu’ils ne la font pas. Pourquoi va-t-on se demander ? Il existe plu­sieurs explications dont certaines sont plus ou moins farfelues.
Il existe bien des gens qui ne veulent absolument pas miser sur l’avenir. Pour ceux-là, la vie et donc l’avenir, ressemble à un jeu du hasard. Comme ils ne savent pas de quoi demain sera fait, ils préfèrent vivre com­me bon leur semble. Ils veulent vivre intensément chaque instant de leur vie.
C’est donc un choix, une philosophie de la vie qui est donnée à tout un chacun. C’est pour cette raison que certaines personnes préfèrent s’offrir pleinement les petits plaisirs de la vie au lieu de penser à épargner. Le plus essentiel est que chacun y trouve sa satisfaction.
D’un autre côté, il y a ceux qui pensent que, qu’on le veuille ou non, épargner est une nécessité. C’est en quelque sorte une assurance sur l’avenir. Et que pour cela,
il faut éduquer tout le monde dans ce sens de manière à ce que tous aient la chance de réussir dans la vie.
Pour ces derniers, épargner ne signifie point faire des sacrifices, c’est-à-dire, à chacun selon ses moyens. On peut commencer, préconisent-ils par une som­me modique. Ce qui im­porte avant tout, c’est d’avoir cette volonté d’épargner. D’ailleurs, ne dit-on pas : « petit à pe­tit, l’oiseau fait son nid ».

Aimé Andrianina

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