Session ordinaire : les députés à l’école buissonnière

Les jours passent à l’Assemblée nationale sans qu’aucun ordre du jour n’ait été fixé. Après bientôt un mois de session ordinaire, aucun texte adopté car les députés sont occupés ailleurs. Pourtant, ils continuent à toucher leurs indemnités de session.

Pas besoin de demander où sont passés les dé­putés de Madagas­car qui brillent par leur absence en pleine session ordinaire. Tout le monde connait la réponse : ils font compagne aux côtés de leur candidat respectif. Du coup, il n’est pas étonnant de voir les parlementaires déserter l’hémicycle.
20 jours après l’ouverture de la session parlementaire ordinaire, sous la férule de la présidente de la Chambre basse, Christine Razanama­hasoa, aucun ordre du jour n’a été adopté jusqu’à présent à part celui fixé il y a trois semaines, qui sort de l’ordinaire car sans contenu et en l’absence de la majorité des députés. Depuis, aucune réunion des membres du Bureau permanent n’a eu lieu, de même pour la conférence des présidents. A la place, une partie du personnel voulait entrer en grève jeudi, mais leur tentative a vite avorté.

Aucune retenue sur l’indemnité !
Participer à la campagne présidentielle, constitue-t-il une excuse valable pour ne pas assister à une session ordinaire ? A vrai dire, ce faux bond des élus de la chambre basse, est prévisible, mais peu importe tant que les indemnités et avantages ne sont pas suspendus. Et c’est le cas durant cette session ordinaire
A rappeler que conformément au décret modifiant et complétant certaines dispositions du décret n°2014-259 du 2 mai 2014 fixant les salaires, accessoires, indemnités et avantages en nature du président de l’Assemblée nationale, des membres du bureau permanent et des députés de Madagascar, ces derniers toucheront chacun par mois 3 millions d’ariary, y compris les indemnités forfaitaires. Lors de la session, ils ont droit à 40.000 ariary par jour à titre d’indemnité. Les dé­putés bénéficient aussi des crédits téléphoniques d’une valeur de 200.000 ariary par mois. .
A noter pourtant que la session parlementaire budgétaire est dédiée à l’adoption de la Loi de finances initiale (LFI) pour 2024. Pour l’heure, aucun texte n’est encore parvenu à l’Assem­blée nationale bien que cela soit une habitude depuis un certain temps. Certains craignent même que le texte soit adopté par décret en conseil des ministres sans passer par les parlementaires. Dans ce cas, les élus n’auront pas leur mot à dire.

Rakoto

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