Le taux de prévalence du VIH/Sida et les maladies sexuellement transmissibles (MST) sont actuellement en hausse auprès des travailleurs du sexe, selon une étude menée dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Système communautaire d’alerte sur le VIH (Sycavi) » dans les villes d’Antananarivo, Toamasina, Antsiranana et Mahajanga.
La restitution des résultats des études a eu lieu hier, au Pavé Antaninarenina, à l’occasion d’un atelier de validation. Pour le moment, aucun chiffre officiel n’a été communiqué, mais « cette maladie n’épargne plus aucune région actuellement. La vigilance reste ainsi de mise, notamment pour les jeunes », a rappelé le docteur Rarivoarilala Esther, coordonnateur technique du réseau des femmes samaritaines.
A part les professionnels du sexe, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les personnes transgenres, les consommateurs de drogues injectables ainsi que les personnes détenues sont les principaux groupes de population clé, vulnérables au VIH/Sida.
Carence des moyens de prévention
Une insuffisance des moyens de prévention a été évoquée dans cette étude, « à l’exemple des préservatifs et des intrants de dépistage », a fait savoir le coordonnateur du projet Sycavi, le docteur Ravelohanta. De souligner ensuite une baisse significative des moyens financiers alloués par les bailleurs à la lutte contre le VIH/Sida.
« De plus en plus de jeunes sont touchés par le VIH/Sida qui commence aussi à frapper la population générale », a déploré le docteur Ravelohanta.
Sera R.