Les membres du collectif des candidats et leurs fervents partisans cherchent à tout prix l’affrontement « sanglant » avec les forces de l’ordre, sur la place du 13 mai, lieu symbolique des mouvements populaires où les régimes se font et se défont depuis la deuxième République. Ils veulent que l’histoire se répète à l’identique, mettant fin au régime en place, cible de manœuvres de déstabilisation, mais qui reste inébranlable dans sa détermination à mener jusqu’au bout le processus électoral.
Pour eux, réussir à forcer les barrages des forces de l’ordre, empêchant l’accès sur la place du 13 mai, constitue une victoire éclatante, qu’importe le prix à payer dans l’effusion de sang. Durant ces derniers jours, les appels à la révolte, à rejoindre le centre-ville ce jour, se multiplient sur les réseaux sociaux. Pour une provocation de troubles, c’en est une car leur intention est de créer un climat d’hostilité en cette période électorale.
Sauf que le gouvernement qui s’est montré ferme dans ses décisions d’interdire toute manifestation à caractère politique sur la place de 13 mai, ne tombe pas dans leur jeu. En fait, pour éviter de mettre le feu aux poudres, le gouvernement qui veut maintenir un climat d’apaisement général, a décidé de prendre le taureau par les cornes, en installant un dispositif draconien.
Une chose est sûre, il n’y aura pas d’échauffourées entre les opposants et les éléments des forces de défense et de sécurité ce jour à Analakely. Pour dire que cette fois encore, le collectif des candidats a tiré des plans sur la comète. Ceux qui s’attendent à un face-à-face musclé avec les forces de l’ordre, seront déçus.
Rakoto