Vice-lauréate du concours Prix Paritana 2023, Arilala Ophélia Ralamboson se lance dans une exposition solo avec comme thème « Balade mentale ». En utilisant divers médiums, de la couture à la peinture, en passant par des installations, elle dévoile une histoire personnelle, qui est tout aussi universelle où elle joint l’art à la psychologie. L’exposition se déroulera jusqu’au 25 novembre à la fondation H Analakely.
«Chacun est libre d’interpréter l’exposition à sa manière. Par ailleurs, j’emmène le public en voyage, à faire une introspective personnelle, conformément au nom de l’exposition ‘‘Balade mentale’’», annonce-t-elle. Quand on parle de «mental», nous sommes toujours face à nous-mêmes, à nos peurs, à nos inquiétudes, à nos rêves, à nos projets, à nos idées…
Dans cette exposition, Arilala Opéhalia Ralamboson présente deux cas, soit nous faisons face à une «page blanche», quand nous nous sentons bloquer par quelque chose… soit nous avons des idées embrouillées. A travers ces deux pensées, l’artiste joue l’émotion en utilisant de la peinture et de la couture.
«Que ce soit dans l’un ou l’autre, nous passerons toujours plusieurs étapes avant de grandir, d’avancer ou gérer notre vie», explique-t-elle. Ainsi, pour exprimer ses diverses émotions, Arilala Ophélia Ralamboson joue avec divers matériaux, comme le tissu, les fils de fer, le miroir… et diverses couleurs…
Dans cette exposition, elle a été épaulée par d’autres artistes comme Môta qui propose un fond musical s’accordant harmonieusement avec ses œuvres. Elle a aussi collaboré avec Elie Ramanakavana pour les textes qui servent d’indices «mentales» et Fitiavana Ratovo pour la sculpture d’un grand masque réalisé avec des fers et de fausses perles…
«Certaines personnes portent des masques qui pourtant au fil du temps, se rouilles, et les perles perdent leur splendeur…», explique-t-elle.
La psychologie comme source d’inspiration
Arilala Ophélia Ralamboson a suivi une étude en psychologie. Elle a ainsi passé du temps dans un hôpital psychiatrique. «Lors d’un stage, j’ai dessiné. Un malade, que je ne connais pas du tout, est venu vers moi. Sans prononcer un mot, il s’est mis aussi à dessiner sur ma feuille. C’était comme si j’ai fait sa rencontre en explorant ses croquis qui présentaient son état d’esprit», raconte-t-elle.
Depuis ce stage, Arilala Ophélia Ralamboson continue de travailler avec des personnes ayant des handicaps mentaux, notamment les enfants. «J’utilise beaucoup la méthodologie créative durant laquelle, les enfants se sentent plus à l’aise pour s’exprimer», conclut-elle. Actuellement, l’artiste concocte déjà un autre projet artistique qui se base toujours sur la psychologie.
Holy Danielle