Conjoncture : la Sadc s’en tient aux élections

Pour la tenue des élections. Tel est en quelque sorte le résumé de la déclaration des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté de développement de l’Afrique australe (Sadc). Réunis en session extraordinaire le 4 novembre à Luanda, ils ont fait part de leur soutien au processus électoral prévu dans deux pays membres dont Madagascar.

La Sadc a souhaité le succès de ces deux élections et leur tenue dans la paix. Elle a également fait part de son intention de déployer une Mission d’observation électorale lors des deux tours de l’élection à Madagascar, prévus le 16 novembre et le 20 décembre. Ce qui coupe court aux affirmations selon lesquelles la Sadc enverrait une mission de médiation dans le pays. Cette déclaration de la Sadc ne fait que confirmer la position de la communauté in­ter­nationale par rapport à l’élection présidentielle. D’ail­leurs, les Partenaires techniques et financiers (PTF) dont l’Union européenne et le Pnud, ainsi que les différents pays amis de Mada­gascar ont déjà fait acte de leur soutien au processus, à travers notamment l’annonce d’une promesse de financement au panier Basket fund.

Parmi ceux qui ont déjà injecté des fonds dans ce panier figurent les Etats-Unis, la France, le Japon et l’Allemagne. D’autres pays comme la Corée du Sud, la Suisse ainsi que l’Australie, font également partie des contributeurs. Ces quelques pays, à travers leurs ambassadeurs dans le pays, ont déjà pris acte du report du premier tour de l’élection pour le 16 novembre.

Envoi d’observateurs

Par ailleurs, depuis plusieurs mois, différents observateurs électoraux ont déjà effectué une mission de pré-évaluation à Madagas­car. Parmi eux, la Mission d’observation électorale dépêchée par les Nations unies, est venue deux fois dans le pays dont la dernière visite remonte au mois de septembre. A l’issue de cette mission, les membres de la délégation ont encore insisté sur la tenue de l’élection dans de meilleures conditions.

Avant cela, la Sadc a déjà, elle aussi, envoyé une autre mission d’observation électorale qui a rencontré les différentes entités et parties prenantes de la vie politique de la Grande île. C’est pour dire que toutes les actions de la communauté internationale se tournent autour de la préparation du scrutin du 16 novembre.

Compte tenu de cette position de la communauté internationale, il n’y a plus de doute quant à la tenue de l’élection prévue dans moins de deux semaines. D’ail­leurs, la réalité sur le terrain ne fait que démontrer cela.

En dépit de l’hésitation de certains candidats qui ont peur d’affronter la vérité des urnes, la campagne électorale des candidats les plus vus sur le terrain actuellement, battent leur plein. Dans les fokontany également, les citoyens s’empressent dans les bureaux pour récupérer leur carte d’électeur qui leur permettra de voter.

Tsilaviny Randriamanga

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