Une lourde peine pour une personnalité bien connue de la justice malgache. En effet, selon le verdict du Pôle anticorruption d’Antananarivo (PAC), hier, Moustapha Ameraly Radjan vient d’écoper une peine d’emprisonnement de 10 ans de travaux forcés avec 5 ans d’interdiction de séjour. Ces peines sont assorties d’un mandat d’arrêt à l’audience. De sources au courant du dossier, Moustapha Ameraly Radjan a été poursuivi pour des faits de corruption active et exportation illicite de lingots d’or.
Ce n’est pas la première fois qu’il a eu maille à partir avec la justice malgache. En 2021, il a déjà été condamné par la Cour criminelle ordinaire près la Cour d’Appel d’Antananarivo pour association de malfaiteurs, séquestration, enlèvement et détention d’armes sans autorisation. Pareil entre 2009-2010, il avait également séjourné à la maison de force de Tsiafahy pour des faits de kidnapping, mais il a pu sortir de cette prison et depuis, il fuit la justice malgache. Son autre fait d’arme, c’est qu’il aurait été également impliqué dans la fabrication de bombe artisanale et a été condamné à cet effet.
La saisie du PAC avait en tout cas été faite suite à une dénonciation anonyme au niveau du Bureau indépendant anticorruption (Bianco) et au niveau des polices judiciaires. Le parquet du PAC a alors enclenché une procédure judiciaire à travers des enquêtes. Les témoignages à charge ont pu être obtenus et ont permis de sceller le sort de Moustapha Ameraly Radjan. Il a été indiqué que ce dernier a pu exporter illicitement de l’or venant de Madagascar vers Dubaï. Et, plus grave encore, selon une personne proche du dossier, Moustapha Ameraly Radjan est mêlé dans des grands dossiers sur des litiges fonciers.
En tout cas, en cavale depuis 2020, Moustapha Ameraly Radjan a quitté le territoire malgache pour se réfugier à l’étranger.
Rakoto
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