Election : la sécurité des candidats renforcée

Chacun des 13 candidats à l’élection présidentielle bénéficie désormais de gardes du corps supplémentaires qui assureront leur protection. Des éléments des forces de l’ordre seront déployés pour assurer cette tâche.

Il s’agit d’une nouvelle disposition prise par l’Etat-major mixte opérationnel au niveau national (Emmonat) pour assurer la sécurité de ces participants au scrutin du 16 novembre ainsi que celle de leur fa­mille.
«Des renseignements nous sont parvenus comme quoi, certaines personnes malintentionnées veulent intenter à la vie de certains candidats. C’est pour éviter le pire que nous avons anticipé en leur octroyant des gardes rapprochés», a expliqué le sous-chef d’Etat-ma­jor en charge des opérations de l’Etat-major des Armées, le général Wil­liam Andria­masimanana, lors d’une con­férence de presse au Toby Ratsiman­drava, hier.

Limites
Des limites s’imposent toutefois, selon ce responsable. Ainsi, les éléments des forces de l’ordre mobilisés dans ce sens ne peuvent pas emmener leurs armes lors des manifestations non-autorisées auxquelles peuvent participer les candidats. Une mesure qui fait suite au cas d’un élément des forces de l’ordre arrêté avec une arme à feu lors d’une des manifestations organisées par le collectif des candidats.
L’Emmonat réitère par ailleurs que l’organisation de toute manifestation politique sur la Place du 13 mai demeure interdite. «Cette interdiction est valable tant pour la manifestation organisée par le collectif des candidats que pour les manifestations entrant dans le cadre de la campagne électorale», selon toujours le général William Andria­ma­sima­nana. Les éléments des forces de l’ordre vont ainsi continuer à disperser tout attroupement sur cet endroit et dans ses alentours.

Le candidat Jean-Jacques Ratsietison interpellé
En parlant de manifestation, le calme a régné sur la Place du 13 mai et ses alentours, hier. En dépit de l’annonce faite par le collectif des candidats, leur manifestation prévue sur les lieux n’a pu avoir lieu. Comme c’était le cas samedi, les éléments des forces de défense et de sécurité (FDS) ont bloqué tout accès vers cette place. Les leaders de la manifestation ont été toutefois aperçus dans les alentours, comme à Tsaralalàna, Behoririka, ou Analakely. C’est à ce moment qu’a été interpellé le candidat Jean-Jacques Ratsietison. Ce dernier a en effet pénétré sur la Place du 13 mai, en dépit de l’interdiction. Placé en garde à vue à la Section de recherche criminelle de la gendarmerie à Fiadanana, ce candidat a fait l’objet d’une audition avant d’être relâché en début de soirée.
«Ce candidat était parmi les leaders de la manifestation de samedi qui s’est soldée par l’arrestation d’une dizaine de personnes», a expliqué le commandant de la section de recherches criminelles de Fiadanana, le colonel Tahina Raveloma­nana.

Cinq manifestants incarcérés
Concernant le cas des 11 personnes arrêtées samedi, leur défèrement au parquet du Tribunal d’Anosy a eu lieu, hier. A l’issue de leur audition, cinq d’entre elles ont été placées sous mandat de dépôt à Antanimora, et cinq autres placées sous contrôle judiciaire en attendant leur procès. La onzième personne, un mineur, a été libérée. Il a été entendu à titre de témoin dans cette affaire.

Tsilaviny Randriamanga

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