Les manœuvres tendant à faire reporter, voire empêcher la tenue de l’élection se multiplient au fur et à mesure que le grand jour approche. Parmi ces manigances, les appels au dialogue lancés ces derniers temps
Le processus électoral est irréversible. La date du 16 novembre, prévue pour la tenue de l’élection présidentielle est déjà proche. Il n’y a plus d’incertitude quant à la tenue de l’élection. A ce jour, toutes les tentatives visant à faire reporter le processus, entre autres les différentes plaintes déposées à la Haute cour constitutionnelle (HCC), n’ont pas abouti. Mais plus l’élection approche, plus les manœuvres tendant à la reporter se multiplient. Il n’y a que le mode opératoire qui change, mais l’objectif reste le même.
Depuis quelques jours, les mots «dialogue» et «concertation» ont été de nouveau remis sur la table mais sous une autre forme. Afin de donner une certaine crédibilité au processus, ceux qui tiraient les ficelles ont fait appel à des nouveaux visages pour relayer leur message. La présidente de l’Assemblée nationale, Christine Razanamahasoa, fait partie de ceux qui véhiculent actuellement cette idée. La semaine passée, elle a annoncé la création d’une plateforme de discussion entre les acteurs politiques en vue de trouver, selon ses dires, une solution à la «crise politique».
L’annonce d’une telle décision de la part d’une personne désavouée par les membres de son groupe parlementaire majoritaire à l’Assemblée nationale, n’est somme toute pas une grande surprise. L’on ne s’étonne pas aujourd’hui, si elle est entrée dans le jeu politique de ceux qui cherchent par tous les moyens à empêcher la tenue de l’élection.
Groupe national de médiation
En parallèle avec ce dialogue politique que prépare Christine Razanamahasoa, d’autres anciennes figures politiques ont également fait leur réapparition hier. Il en est ainsi de l’ancien Premier ministre Roger Kolo, l’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Hery Rakotomanana, ainsi que l’ancien ministre de la Justice, Johnny Richard Andriamahefarivo. Ces derniers ont tous tenu un discours presque identique à celui de Christine Razanamahasoa. A travers ce qu’ils appellent «Groupe national de médiation», ils ont annoncé qu’ils vont se concerter avec les acteurs politiques.
Mais qu’il s’agisse du processus mené par la présidente de l’Assemblée nationale ou de celui du Groupe national de médiation, la similarité entre les deux saute aux yeux. Ces actions visent à l’élaboration d’une sorte d’accord politique qui aboutirait à la mise en place d’un pouvoir de transition. Cela entraîne automatiquement le report de l’élection comme le souhaitent actuellement des candidats qui ne sont pas sûrs de gagner le scrutin et cherchent tous les moyens pour parvenir à leurs fins.
Rakoto