Concertation, dialogue, retouche des textes électoraux. Des mots qui reviennent presque régulièrement à chaque période électorale. Et lancer des appels allant dans ce sens est devenu presque une tradition dans le pays. A une semaine du jour J pour le scrutin, les politiciens habitués à cette pratique continuent à militer dans ce sens. Pourtant, les textes régissant le processus électoral en cours, ont été issus des consultations des parties prenantes aux élections en 2018. A l’époque, ces dernières ont d’ailleurs validé les lois électorales ayant permis d’organiser le scrutin.
Cinq ans après, le pays se prépare pour une nouvelle élection présidentielle avec les mêmes textes, que certains candidats contestent actuellement. Et parmi ces contestataires, des candidats à la présidentielle de 2018. D’ailleurs, il y a quelques mois encore, ils n’ont affiché aucune opposition à ces mêmes textes. Mais une fois que le processus ait atteint la vitesse de croisière, contrairement à leurs attentes, ils n’ont plus dissimulé leurs réelles intentions. Quel genre de changement veulent-ils apporter dans le pays s’ils ne sont même pas capables de tenir parole ?
En tout cas, leur action n’aura pas d’impact sur le processus électoral en cours. Qu’ils participent ou pas à cette élection, leurs noms figurent déjà sur le bulletin unique. En d’autres termes, ils restent candidats à ce scrutin. Ils seront donc jugés par la population au même titre que les autres candidats en faveur du processus. La vérité des urnes dira ainsi qui a tort et qui a raison. En attendant, l’on ne s’étonne pas si ces politiciens cherchent tous les moyens pour empêcher la population d’exprimer son opinion.
Rakoto