Conjoncture économique: un regain de dynamisme constaté au second trimestre

“Les activités ont commencé à se redynamiser au deuxième trimestre 2023”. C’est ce qui ressort de l’enquête sur la conjoncture économique (ECE) réalisée par la Banky Foiben’i Madagasikara.

L’enquête sur la conjoncture économique (ECE), document publié par la BFM note un redressement des activités des entreprises. Cela se traduit par la hausse des ventes et des commandes pour tous les secteurs.

Cette étude est réalisée quatre fois par an auprès des entreprises dans tout le pays. Les réponses pour le second trimestre de 2023 ont été recueillies auprès de 182 entreprises entre le 19 juin 2023 et le 03 août 2023 fait savoir le document.

L’incertitude de la conjoncture économique, la fiscalité et le délestage sont les principales raisons évoquées par les entreprises pour expliquer les contraintes au développement des activités constatées au premier trimestre. Pour le second trimestre, ces craintes demeurent les principaux obstacles au développement des activités des entreprises car chacune obtenu plus de 70,0 pour cent de réponses. Tandis que l’”insuffisance d’équipement ou de matériels”, les “problèmes liés aux réseaux de transports” et l’”insuffisance de main d’œuvre”, ont obtenu chacun moins de 20,0 pour cent de réponses.

Les services continuent de recruter

Ainsi, sur la période avril-juin 2023, “l’investissement se stabilise et l’emploi baisse”. L’étude souligne que l’emploi continue de reculer. “L’embauche était en hausse (+12,6 %) pour les services, alors qu’elle était en baisse dans le reste de l’économie”

“Les entreprises manufacturières et de services ont pu reprendre leurs activités, après des baisses significatives au trimestre précédent. Les entreprises agricoles ont fait preuve de résilience durant ces cinq derniers trimestres, affichant une prédominance d’opinions positives sur l’évolution de leurs activités au cours de ces périodes” note le document. Cette “dynamique plus favorable de l’économie malagasy” s’explique “par la reprise de la demande intérieure, soutenue par la consommation finale privée, qui a été au plus haut pendant les périodes de fêtes. De plus, la demande extérieure a progressé bien qu’à un rythme plus marginal due au ralentissement de la croissance des principaux pays partenaires de Madagasikara.”

Côté vente, durant la période avril-juin 2023, les chefs d’entreprises ont noté, à 42,6 pour cent, une évolution positive des ventes, contre 22,2 pour cent de jugement négatif. A cette étude de souligner que l’amélioration des ventes varie selon la taille des entreprises. D’abord, pour les grandes entreprises : “le solde d’opinion s’est élevé à +36,2 pour cent au deuxième trimestre, alors que cet indicateur était estimé à -22,4 pour cent auparavant.”

Pour les entreprises de taille moyenne, la situation de leurs ventes s’est à peine améliorée et pour les microentreprises, un statut quo est observé d’après toujours l’enquête. Les ventes des petites entreprises continueraient de baisser tandis que les grandes entreprises ont enregistré un bond significatif des commandes (+45,0 %).

Hausse des coûts : baisse de bénéfice selon la taille des entreprises

La hausse des coûts persiste pour les entreprises. L’étude fait savoir que “Les coûts d’exploitation hors énergie ont augmenté pour 43,3 pour cent des entreprises, mais ont diminué pour 9,4 pour cent d’entre elles”. “Les secteurs primaire et tertiaire ont été les plus touchés par cette augmentation des coûts d’exploitation.” remarque l’enquête.

“Par rapport à la taille, les microentreprises ont été les plus concernées, avec un solde d’opinion de +45,8 pour cent”.

Par ailleurs, en ce qui concerne les coûts unitaires, 26,4% des entreprises évoques une hausse des coûts unitaires et 15,1% évoque une baisse. “Le secteur primaire a été le plus concerné par cet accroissement des coûts unitaires, avec +47,2 pour cent en solde d’opinion. Toutefois, le secteur secondaire a été le seul secteur qui a connu une baisse des coûts unitaires, avec -10,4 pour cent en solde d’opinion.” Précise le document.

Globalement, la hausse des coûts a causé la réduction des bénéfices réalisés au deuxième trimestre. La baisse concerne surtout le secteur primaire et tertiaire. “Par rapport à la taille de l’unité de production, la baisse de bénéfices a été plus prononcée au niveau des petites entreprises et celles de taille moyenne (…)”

La plupart des entreprises interrogé dans le cadre de cette enquête anticipe une évolution à la hausse des prix pour diverses raisons : la dépréciation de l’ariary alors que certaines importent les matières premières, la hausse des prix des matières premières au niveau mondial, la crainte d’évènements socio-politique, l’état des routes nationale qui ont des répercussions sur les entretiens des véhicules de transport des marchandises, l’impact du blocage du marché de la vanille sur les exportations et la persistance du délestage qui fait augmenter les charges pour les entreprises.

Tiana R

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