Les candidats issus de l’opposition n’ont probablement jamais eu l’intention d’aller au bout du processus électoral. Ils ont renoncé à se positionner dans les starting-blocks à partir du moment où la candidature d’Andry Rajoelina a été validée par la Haute Cour Constitutionnelle (HCC).
Paradoxalement, ils étaient tous présents lors de l’attribution aléatoire d’un numéro à chaque candidat par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Les dix candidats ne se sont pas contentés de renoncer à participer à la campagne officielle. Ils ont décidé de saboter tout le processus électoral en contestant la nationalité d’Andry Rajoelina, la HCC, la CENI et le Gouvernement collégial.
Pour donner de l’envergure à leurs revendications aussi illégitimes qu’illégales, ils ont tenté en vain d’induire en erreur le FFKM, les Organisations de la société civile (OSC), les partenaires internationaux, la diaspora, les médias, les forces armées…
Faute d’obtenir un accord politique inique, les dix candidats ont entamé des manifestations malgré des demandes partiellement satisfaites. Les forces de sécurité ont encadré toutes les manifestations. A chaque fois que celles-ci ont dégénéré, les policiers et les gendarmes n’ont pas eu d’autre choix que d’intervenir à bon droit pour préserver l’ordre public.
A bout d’arguments, les candidats rebelles ont fini par opter pour la stratégie du chaos et de la terreur. Ils ont fait le mauvais choix d’envoyer des hommes et des femmes au casse-pipe afin que du sang se répande. Après avoir glissé de la provocation à la victimisation, les dix candidats brandissent leurs martyrs pour justifier une demande de suspension du scrutin du 16 novembre.
Malheureusement pour eux, les conditions légales pour un report des élections ne sont pas prévues. La prétendue crise actuelle est artificielle. Il s’agit d’un mouvement politique et non populaire. Après chaque trouble politique violent, nous avons crié en chœur « plus jamais ça ». Gardons ce mot d’ordre !
Rakoto