Outre les exploitations illicites, les feux de brousse restent toujours parmi les causes principales de la destruction de forêts malgaches, « à raison de 100.000 hectares de surface par an », a déploré le secrétaire général du ministère de l’Environnement et du développement durable (Medd), Mamitiana Andriamanjato, hier à Antsahavola.
De souligner que sans la collaboration multisectorielle, notamment entre le ministère de l’Intérieur et de la décentralisation, le Bureau national de gestion des risques et catastrophes (BNGR) ainsi que les comités villageois ou « Vondron’olona ifotony (VOI) », cette situation était très difficile à maîtriser.
« Une grande partie des activités du ministère est consacrée à la préservation de nos forêts qui sont d’une importance vitale pour le maintien de la vie sur terre », a conclu le SG du Medd.
Transfert de gestion
A cette occasion, le SG du Medd a également mis en exergue l’importance du Transfert de gestion (TG) auprès des VOI ou communautés de base (Coba), pour une meilleure conservation des ressources naturelles. Cependant, cette stratégie ne pourrait être mise en œuvre qu’après une large conscientisation des bénéficiaires, suivie d’une formation.
En effet, selon la loi 90-033 du décembre 1990, le TG ne devrait se faire que par conviction et volonté commune des Coba bénéficiaires afin qu’elles puissent accomplir de manière autonome et durable cette gestion.
Plusieurs étapes devraient être ainsi réalisées comme la structuration des Coba bénéficiaires, la considération socioéconomique du projet, la définition du zonage et plan d’aménagement du périmètre destiné au transfert de gestion, à l’acquisition d’outils de gestion et surtout au droit d’usage des ressources naturelles. Tout cela avant de rédiger un contrat social de gestion ou « Dina » et un cahier des charges.
Sera R.