Les petites et moyennes entreprises (PME) composent l’essentiel du tissu économique malgache. Ce constat amène le Groupement du patronat malgache (Fivmpama) à affirmer que le développement du pays doit se conjuguer avec celui des PME. D’où la nécessité de poursuivre le dialogue public-privé.
A ce jour, le Fivmpama indique avoir recensé 450.000 entreprises formelles et plus de 3 millions œuvrant dans l’informel. Pour dire que le secteur privé booste l’économie. Lors de l’assemblée générale ordinaire dudit groupement à Antanimena, mercredi, Rivo Rakotondrasanjy, reconduit à la présidence du Conseil d’administration, a insisté sur le fait que «Le dialogue avec le gouvernement central peut être amélioré dans la continuité, afin que les choses convenues conjointement ne soient pas remises en question à chaque changement de régime».
Les dialogues public-privé tenus jusqu’à ce jour, ont notamment abouti à l’élaboration du «Pacte sur l’industrialisation» ainsi que de la loi sur la programmation industrielle. Ces actions cherchent surtout à améliorer le climat des affaires et mettre en valeur la production locale, non seulement en matière d’exportations mais surtout sur le marché intérieur. Et parmi les sujets de discussions entamées avec l’Etat, l’élaboration de la loi sur la programmation industrielle ainsi que du Fonds national de développement industriel (FNDI).
Encore que l’opérateur a soulevé l’existence de nombreuses lois dont le décret d’application n’a pas encore été sorti. C’est le cas, entre autres, de la loi sur l’agrégation agricole. Pourtant, outre les mines, l’agribusiness constitue un des secteurs qui devraient connaître un succès.
Des secteurs porteurs
Les priorités du Fivmpama rejoignent par ailleurs celles du secteur privé qui a déjà identifié, dans le pacte sur l’industrialisation, cinq secteurs porteurs à savoir l’agro-industrie, le textile et l’habillement, les énergies renouvelables, les huiles essentielles et la transformation minière. La digitalisation constitue dans ce sens une action transversale.
Toutefois, Rivo Rakotondrasanjy évoque la problématique récurrente de l’approvisionnement en électricité. Cette défaillance nécessitant la mise en place des solutions pérennes, pénalise les activités des entreprises, surtout celles des PME dont la trésorerie ne permet pas d’investir dans l’achat de groupes électrogènes ou des installations solaires.
«Résoudre ce problème demande du temps. En attendant, les dirigeants devraient faciliter l’accès à l’énergie», a-t-il lancé.
Rivo Rakotondrasanjy, qui est à la tête du Conseil d’administration du Fivmpama pour un nouveau mandat de deux ans, promet en tout cas de poursuivre les dialogues «public-privé» suivant les orientations stratégiques de son groupement.
Arh.