Manque d’hygiène n’est pas synonyme de pauvreté

Avec cette chaleur suffocante, on éprouve toujours une forte envie de se désaltérer. C’est un réflexe des plus naturels. Une boisson bien glacée serait la bienvenue. Dans ce contexte, la vente de jus naturel fait sur place est une affaire qui marche bien. On en trouve dans tous les coins de rue. Ce ne sont pas les échoppes vendant ce type de produit qui manquent.

Quand on voit ces vendeurs de jus naturel, la tentation d’en acheter un verre (et même plus) est bien forte. De plus, quoi­que la variété de fruits disponibles varie gé­néralement selon la saison, on trouve toujours une large gam­me de fruits capable de satisfaire tous les goûts. De ce point de vue, Madagascar est un pays béni. On a tous les choix. On peut même s’offrir un cocktail de fruits selon le goût de chacun.

Mais là où le bât blesse est qu’il existe un facteur de blocage de taille qui empêche beaucoup de personnes à fréquenter ce genre de commerce et donc de consommer ce type de produit : C’est le manque d’hygiène. C’est une réalité irréfutable. Le doute est toujours de mise concernant le processus de fabrication. On se demande toujours si toutes les normes d’hygiène ont été res­pec­tées.

Il est tout à fait légi­time que l’on se pose de question dans la mesure où on peut y contracter de nombreuses ma­ladies, entre autres, une intoxication alimentaire. On y va pour satisfaire une en­vie et on y sort avec une maladie. Ce serait le comble ! Cela expli­que pourquoi de nombreuses personnes ne fréquentent pas ce type de commerce.

C’est un problème commun à tous ces types de commerce, c’est-à-dire, tous ceux qui vendent des produits alimentaires prêts à être consommés (gargote…). Il est vrai que bien trop souvent, l’hy­giène y laisse à désirer. Pourtant, ce n’est pas un problème insur­montable. Avec un peu d’effort sur la question, le commerce pour­rait bien être plus florissant.

Effectivement, avec un peu plus d’hygiène, il est certain que le nom­bre de clients augmentera et le chiffre d’affaires connaitra la même tendance. Tout compte fait, on pourrait même procéder à une augmen­tation des prix de vente mais dans des proportions raisonnables. Cha­que effort fait dans ce sens a un prix.

Il est vrai que les exploitants de ce type de commerce ont bien souvent des moyens financiers limités. On s’efforce de faire tourner l’affaire avec les moyens du bord. Mais l’hygiè­ne concerne tout le monde, que ce soit les commerçants ou les consommateurs. Et il y a un effort à fournir dans ce sens. Il faut se mettre en tête que man­que d’hygiène n’est pas synonyme de pauvreté et vice-versa.

Aimé Andrianina

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