Dans l’attente des résultats définitifs qui laissent présager une nette victoire d’Andry Rajoelina, le collectif des candidats ne sait plus sur quel pied danser.
La solidarité des premiers jours a laissé la place au doute. Si les cinq ténors du collectif (Marc Ravalomanana, Hery Rajaonarimampianina, Roland Ratsiraka, Siteny Randrianasoloniaiko et Hajo Andrianainarivelo) jouent les irréductibles et les jusqu’au-boutistes, les six suiveurs (Andry Raobelina, Jean Jacques Ratsietsison, Lalaina Harilanto Ratsirahonana, Paraina Auguste, Tahina Razafinjoelina et Brunelle Razafintsiandrofa ) se font de plus en plus discrets. Ces derniers se sont mis dans une situation impossible. Ils savent qu’ils ont plus à perdre qu’à gagner en continuant cette lutte insensée, surtout qu’à six, ils n’ont même pas recueilli 5% des suffrages. Leur verve belliciste a fondu parce qu’ils sont conscients que le jeu n’en vaut pas la chandelle et que Marc Ravalomanana les abandonnera à leur sort lorsqu’il prendra le chemin de l’exil, exactement comme en mars 2009. L’idée d’un détour par l’enfer de la prison ne les enchante pas. Ils ne veulent pas hypothéquer leur avenir politique en soutenant une cause fichue.
L’ode à la rébellion du collectif des candidats est en train s’éteindre. L’heure du « chacun pour soi » va bientôt sonner.
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