A consommer avec modération

Comme chaque an­née, on se trouve en pleine période pendant laquelle les litchis terminent de mûrir. Et c’est en toute logique que la campagne de litchi débute cette semaine. Mais comme toujours à Madagascar, cette date d’ouverture officielle de la campagne n’est jamais res­pec­tée.
En effet, on en trouve déjà partout, sur les marchés, à chaque coin de rue… Ce ne sont pas les vendeurs am­bulants qui manquent. Dans ce type de commerce, la primeur re­présente un énorme avantage car on peut vendre son produit un peu plus cher. Ne dit-on pas : « Ce qui est rare est cher ».
Il y a toujours des personnes qui ne peuvent pas se priver d’en consommer dès que le litchi est disponible à la vente. Comme il s’agit d’un fruit saisonnier, on n’en trouve pas toute l’année. C’est pourquoi, il y en a ceux qui ingurgitent une grande quantité de litchi pour assouvir leur boulimie.
Si en général, la grande partie de la population se réjouit de l’arrivée du litchi sur les étals – car un bon nombre de Malgaches en raffole -, il y a quand même des personnes pour qui, l’arrivée du litchi représente la galère. Ce sont les employés de la Commu­ne chargés du nettoyage des marchés, des rues…
Effectivement, il va sans dire que ces em­ployés vont être surchargés de travail avec toutes les ordures qui sont inséparables du commerce de litchis (épluchures, feuilles de bananiers servant à couvrir les fruits pendant leur transport dans les paniers ou « garaba »). Aucun respect de la propreté.
Il faut savoir que le litchi a sa place dans l’économie du pays. Il intéresse un grand nombre d’intervenants. Cela part du planteur (souvent propriétaire de l’arbre fruitier) pour aboutir sur les étals locaux ou étrangers (car une grande partie de la production est exportée).
Au milieu de cette chaîne, pour la vente locale, on trouve les collecteurs, les transporteurs, les grossistes et
les vendeurs au détail. Quant à la vente à l’étranger, il y a encore les traiteurs-exportateurs, les transporteurs maritimes ou aériens internationaux et les importateurs internationaux.
Pour les consommateurs également, la pé­riode du litchi est une opportunité car c’est un fruit qu’on ne trouve seulement qu’en cette saison. Il faut donc profiter de l’occasion pour le consommer. D’autant plus qu’il n’est disponible sur le marché que dans un délai très limité.
Toutefois, avec cette chaleur, la consommation de litchi doit se faire avec précaution avec son fort teneur en sucre. Il y a toujours un risque possible d’indigestion, surtout pour les enfants. D’autant plus que certains fruits ne sont pas encore bien mûrs. La sagesse est de toujours consommer avec modération.

Aimé Andrianina

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