D’après les derniers chiffres fournis par la Commission électorale nationale indépendante, le taux de participation à l’élection présidentielle, est relativement faible, de l’ordre de 43%. Ce taux reste pour l’heure en dessous de celui enregistré lors du premier tour de l’élection présidentielle de 2018 qui était de 53%.
Malgré le faible engouement des électeurs au processus électoral, force est également de reconnaitre que la société civile à l’instar de ceux du Comité national d’observation des élections (Kmf/ Cnoe), a failli à son devoir de sensibilisation des électeurs. D’ailleurs, elle a partagé ce constat.
« En tant qu’entité impliquée dans l’éducation électorale, nous pouvons dire en toute sincérité qu’il reste du chemin à faire en termes d’éducation électorale et nous admettons nos torts. Il faut toutefois préciser que l’éducation électorale, est un long processus », a déclaré le président du Kmf/Cnoe, Robert Namearison, à Antanimena, hier.
Appel au boycott
Robert Namearison a indiqué que jusqu’à la dernière minute, le Kmf/Cnoe a appelé les électeurs à voter, tout en précisant que les concernés ont le droit d’y aller ou pas, à leur guise. Au vu du taux de participation toutefois, ce membre de la société civile se demande si les citoyens qui ont tourné le dos aux urnes, ont pris la décision de leur plein gré et en toute conscience.
Dans certains bureaux de vote à Antananarivo, le taux de participation est descendu à 13%. En effet, outre l’appel au boycott lancé par des candidats, le fait de ne pas connaître leur devoir civique, n’a pas suscité d’enthousiasme chez les citoyens.
Tsilaviny Randriamanga
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