Les députés retourneront-ils en session, après la période électorale ? A noter que ces derniers devraient déjà se pencher sur le projet de Loi de finances initiale pour 2024 (PLFI2024). « Où est le texte ? », s’interroge la société civile.
Comme convenu, les députés n’ont tenu aucune session durant toute la période de campagne électorale. Mais à une semaine après la tenue des élections, l’hémicycle reste désespérément vide.
Jusqu’à hier, aucune décision de reprise n’a été constatée à Tsimbazaza, aucun ordre point à l’ordre du jour, alors même que la session est censée prendre fin vers la mi-décembre. D’ailleurs, aucun texte n’a encore été déposé à la Chambre basse si celle-ci devrait déjà étudier la PLFI 2024. Cette session étant dénommée « Session budgétaire ». La société civile au sein de la CCOC s’interroge alors sur le retard de l’examen du texte.
« Pour la septième fois consécutive, nous, organisations de la société civile, sommes dans l’obligation d’interpeller une nouvelle fois le gouvernement sur le retard de dépôt du projet de Loi de finances (PLF) 2024 », a-t-elle notifié dans un communiqué hier.
En effet, le projet de loi aurait dû être déposé au plus tard le 31 octobre à Tsimbazaza, mais ce ne fut pas le cas, en raison du contexte politique dans le pays, notamment la crise politique jumelée avec la tenue des élections du 16 novembre.
Malgré cela, « la vie de la Nation doit continuer et chacun doit assurer ses responsabilités pour que la crise dans laquelle nous sommes, ne soit pas encore plus profonde », estime la société civile.
Ainsi, afin de ne pas sous-estimer l’importance de ce texte, le CCOC appelle à le rendre public pour la tenue d’un débat, mais aussi pour que son examen et son vote se fassent « sérieusement et non à la va-vite ».
Pour l’heure, les députés ne semblent pas encore déterminés à reprendre la session, d’autant plus que la crise politique n’est pas encore apaisée. Avec les opposants d’une part, les pro-régime de l’autre et la présidente de l’Assemblée nationale avec le FFKM au milieu, la session parlementaire ne figure pas parmi les priorités. Des rumeurs ont d’ailleurs déjà circulé vers le début de la session comme quoi, le PLFI 2024 pourrait être adopté par décret.
T.N