La sortie du résultat provisoire de l’élection présidentielle est prévue pour bientôt. En attendant, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) poursuit le comptage des voix obtenus par chaque candidat au niveau de chaque bureau de vote. Au vu des résultats partiels publiés jusqu’alors, la victoire du président sortant Andry Rajoelina au premier tour se dessine. Son principal adversaire lors de la présidentielle de 2018, l’ancien président Marc Ravalomanana se trouve quant à lui, très loin derrière avec plus d’un million de voix d’écart.
Qu’on le veuille ou non, on assiste à la fin d’une époque marquée par le duel entre Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana. Une rivalité sur la scène politique qui aura bientôt 15 ans, puisque les hostilités entre les deux antagonistes ont déjà débuté alors qu’Andry Rajoelina n’était encore que maire de la Capitale. L’injustice dont il a été victime lorsqu’il a été à la tête de la Commune urbaine d’Antananarivo, fait en effet partie des raisons qui l’ont conduit à se lever contre le régime Ravalomanana à l’époque.
Depuis, les deux politiciens ont continué à s’affronter sur la scène politique et Andry Rajoelina a toujours dominé. Cette élection de 2023 semble être le bouquet final de ce duel qui visiblement se dirige vers une victoire incontestée du patron du TGV. Ce nouvel échec est le signe que Marc Ravalomanana devrait préparer sa relève s’il veut assurer la survie de son parti, le Tiako i Madagasikara (Tim). Dans le cas contraire, le Tim risque de suivre le destin de différents partis politiques qui ont dominé la scène politique depuis la première République, et qui sont restés des noms dans l’histoire.
Tsilaviny Randriamanga
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