Une étude réalisée par l’ONG «Save The Children», publiée mercredi à l’occasion de la journée de l’enfance, a révélé que plus de 468.000 enfants naîtront dans la faim cette année à Madagascar, soit 53 nouveaux nés toutes les heures. «Ce qui représente une augmentation de 79% par rapport à il y a dix ans où 262.000 enfants étaient nés dans la faim», indique cette étude, soulignant également que le manque de nourriture à la grossesse constitue la principale source de cette situation.
«L’avenir de ces enfants est déjà compromis avant même qu’ils ne prennent leur premier souffle. Nous devons protéger leur enfance et leur avenir avant qu’il ne soit trop tard», lance la directrice de programme de l’ONG à Madagascar, Tatiana Dasy. «La faim n’est pas une cause perdue car on a le pouvoir de réduire considérablement le nombre d’enfants souffrant de malnutrition dès maintenant, comme on l’avait fait dans le passé», a-t-elle poursuivi.
Selon toujours cette étude, Madagascar figure dans le top 10 des pays où au moins 25% de la population sont confrontés à la faim chronique et où le nombre de bébés nés sous-alimentés sera le plus élevé cette année. Les neuf pays partageant le top 10 sont respectivement la République démocratique du Congo, l’Ouganda, le Kenya, l’Afghanistan, la Somalie, le Mozambique, le Yémen, le Tchad et la Zambie.
Au niveau mondial, au moins 17,6 millions d’enfants naîtront dans la faim cette année, soit environ 33 enfants par minute. Ce qui représente une augmentation de 22% par rapport à la décennie précédente, où 14,4 millions d’enfants sont nés dans la faim. L’instabilité économique, les conflits et les chocs climatiques répétés ont contribué à une crise de la faim dévastatrice qui touche tous les coins du monde. L’Afrique et l’Asie représenteront 95% des naissances d’enfants sous-alimentés dans le monde cette année.
Sera R.
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