Développement rural: le budget alloué revu à la hausse, à 2,6%

Le gouvernement revoit à la hausse son budget consacré à l’aide au développement rural qui « passera de 1,9% du budget à 2,6% en 2024 », selon le projet de loi de finances (PLFI) pour 2024.

Dans sa stratégie, le gouvernement, par le biais du ministère de l’Agriculture, met en exergue trois filières jugées porteuses dans l’agriculture: le riz, le manioc et le maïs. Pour accroître la production de manioc par hectare, il est prévu dans le PLFI de « renforcer la disponibilité de variétés à haut rendement et en promouvant l’adoption de pratiques culturales appropriées au contexte de changement climatique ». L’objectif du gouvernement visera à récolter « environ 7 millions de tonnes de manioc d’ici 2027 ».
Aussi, dans le cadre de la première phase de la Straté­gie nationale de développement de la riziculture (SNDR), l’Etat s’est engagé à atteindre une production de 6 millions de tonnes de paddy d’ici 2024. « Cela implique l’extension des zones irriguées, la distribution d’engrais minéraux à combiner avec des engrais organiques aux agriculteurs, la fourniture de semences certifiées et améliorées ».
Concernant la production de maïs, va pour un projet de mécanisation et d’utilisation de semences
de maïs hybrides, adaptées au changement climatique et capables de produire
des rendements élevés, allant de 6 à 8 tonnes par hectare.
10% du budget pour l’AEP

Depuis plusieurs années, l’approche adoptée en ma­tière de développement rural à Madagascar, a consisté à augmenter la production. Mais la donne a changé, et les diverses initiatives adoptées ont déterminé la réorientation des actions. Le gouvernement prévoit « Une réorientation vers l’agriculture résiliente au changement climatique afin de favoriser l’autosuffisance alimentaire », selon le PLFI.
En effet, les pratiques agricoles à Madagascar doivent répondre à des enjeux de développement rural, de protection de l’environnement et d’adaptation au changement climatique. Pour concrétiser cette vision, le gouvernement prévoit de porter la part du budget consacrée à l’agriculture, l’élevage et la pêche (AEP) à 10% au cours des cinq prochaines années.

Arh.

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