Des violences sous toutes ses formes prennent encore de l’ampleur à Madagascar. La Police nationale, à travers la Brigade féminine de proximité (BFP), a notifié plus de huit milliers de cas de violences en moins d’une année. Cette structure continue également de s’activer pour sensibiliser la communauté face à ce fléau.
Bilan effrayant. Rien qu’au niveau de la BFP de la Police nationale, l’un des deux départements spécialisés dans la lutte contre les violences, 8.468 cas de violences ont été traités depuis le début de l’année, soit en 11 mois. Parmi ces cas, 639 ont été transférés au niveau de la Police des mœurs et de la protection des mineurs (PMPM).
Cette structure prend en charge les signalements et les plaintes relatifs aux violences infligées aux enfants et aux femmes, aux violences conjugales et aux violences basées sur le genre, qui sont en cours d’enquête. Sur la même période, 46 dossiers ont été traités au niveau de la PMPM et 38 signalements dont 32 personnes ont été emprisonnées à l’issue de l’enquête.
Loin d’être exhaustifs, ces chiffres devraient interpeller tous les citoyens, les acteurs à tous les niveaux, les partenaires et l’Etat. Ils illustrent le besoin de redoubler les efforts dans la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG). Conformément au thème des 16 jours d’activisme dédiés à la lutte contre les violences, «tous unis contre les violences», tous les acteurs sont appelés à unir leurs forces et à conjuguer leurs compétences dans cette lutte.
Sensibilisation
La BFP, tout comme la PMPM, accorde une priorité à la sensibilisation et l’éducation de la population dans la lutte contre les violences. Depuis janvier, les actions de sensibilisation menées par la Police nationale ont touché plus de 430.00 personnes, dont 230.446 bénéficiaires à travers les interventions de la BFP et 201.086 via la PMPM.
A l’occasion de ces 16 jours d’activisme contre les violences, qui ont débuté samedi pour ne se terminer que le 10 décembre, la Police nationale a incité les victimes et les témoins de cas de violence à se rapprocher de ces deux structures pour effectuer les signalements et les plaintes. Mise en place depuis 2019, la BFP est accessible dans plusieurs villes du pays.
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