La malnutrition chronique, qui affecte le développement intellectuel d’un enfant à partir de deux ans, tend toujours à la hausse dans la région Sud-est.
«Le taux de malnutrition chronique a dépassé les 50% chez les enfants de moins de 5 ans, après les passages des cyclones Batsirai et Emnati. Etant particulièrement touché, le district de Befotaka était classé zone rouge», a indiqué la semaine passée le gouverneur de la région, le docteur Justin Mahafaky, devant les journalistes formés par l’Office national de nutrition (ONN) sur la nutrition et les stratégies du Plan national d’action multisectorielle pour la nutrition (PNAMN).
D’après les précisions du gouverneur, ce taux était de 48,5% auparavant contre 47% au niveau national. «Afin de bénéficier d’une alimentation nutritionnelle adéquate dans la région, le développement multisectoriel est plus que jamais nécessaire», a lancé le gouverneur de la région Sud-est.
Cantine scolaire
Malgré cette situation, le docteur Justin Mahafaky a également mis en exergue l’insuffisance de cantines scolaires au niveau des Ecoles primaires publiques (EPP) de sa région. Un des moyens nécessaires pour lutter contre la malnutrition et les abandons scolaires.
Selon ses dires, les partenaires techniques et financiers, par le biais du Catholic relief services (CRS), n’ont appuyé que 185 EPP sur les 960 existantes dans la région. Cela ne représente que les 10% des besoins. «Même le district de Befotaka, qui est dans la zone rouge, ainsi que Midongy et Vangaindrano n’ont pas profité de cet appui», a-t-il déploré.
Il a fait également savoir que le taux de vulnérabilité alimentaire est de 45% dans le Sud-est contre 18% dans la région Anosy. Pourtant, les EPP de ces deux régions bénéficient d’une cantine scolaire prise en charge à 100%. Pour la région Sud-est, le taux de vulnérabilité alimentaire est de 35%. «Tous les enfants au sein des écoles primaires, devraient avoir les mêmes chances de réussir», a souhaité le gouverneur de la région du Sud-est.
Sera R.
French