Dans une déclaration faite à un média, hier, un membre du collectif des candidats, un groupe qui ne devrait plus avoir lieu d’être en passant, avait annoncé que le scrutin qui vient de se tenir est nul et non avenu et que le groupe est en train de réfléchir sur quelle stratégie adopter dans l’avenir. Voilà donc qu’un mouvement, qui prétend disposer des partisans et qui se targue d’être porte-parole de ceux qui ne sont pas allés voter mais qui, visiblement, se trouve en manque de stratégie. C’est que la plateforme, mise sur pied seulement dans le contexte du processus électoral, n’a pas d’avenir et semble désormais vouée à disparaître depuis la tenue, sans encombre, du premier tour de la présidentielle. Ce qui ne devrait plus tarder, à en croire les annonces qui circulent par rapport au traitement des résultats et des contentieux. Jusqu’à hier, en effet, seule une poignée de requêtes, au nombre de neuf, plus précisément, ont été déposées au niveau de la Haute cour.
Cette dernière a d’ailleurs pris ses dispositions bien avant que la Ceni ait annoncé les résultats provisoires, samedi dernier. Jusqu’ici d’ailleurs, les observateurs internationaux s’accordent à dire qu’aucun incident de manière à changer le cours du vote du 16 novembre n’est à déplorer. Ils ont pris acte d’un processus qui, dans tous les cas, a montré aux yeux du monde que les électeurs ont fait leur choix dans la quiétude et la sérénité. Aujourd’hui donc, il est temps d’attendre sagement l’annonce des résultats définitifs par la plus haute des juridictions pour que le pays puisse aller de l’avant et que le candidat élu puisse être jugé à travers ses actions.
Samedi dernier, le candidat Andry Rajoelina, arrivé en tête lors des résultats provisoires publiés par la Ceni, avait annoncé la couleur en déclarant qu’il sera le président de tous les Malgaches sans exception. Cela étant, l’opposition gagnerait plus à jouer son rôle de contre-pouvoir plutôt que de semer, une nouvelle fois, des troubles au sein de l’opinion.
Rakoto