Attendre avec sérénité les résultats officiels du scrutin du 16 novembre que la HCC annoncera incessamment. C’est ce qui tient actuellement en haleine le peuple malgache tout entier, partisans comme opposants à celui officieusement élu président de la République, le candidat N°3. Quelques jours donc, durant lesquels tout un chacun est sollicité, à travers des appels fusant de partout, à patienter dans le calme et l’apaisement. Et justement, cette sollicitation à rester calme fait débat actuellement.
Car à bien y réfléchir, cela ne suppose-t-il pas, quelque part, que l’élection qui s’est déroulée comme on dit dans le calme et l’apaisement, prophétise en réalité l’avènement d’une crise postélectorale, à cause des événements qui se sont produits avant et pendant tout le déroulement du processus ? Et d’un. Cette façon de « craindre » une crise postélectorale ne cautionnerait-elle donc pas les idées véhiculées par les opposants à l’élection, dont notamment celle d’avoir réalisé celle-ci à la va-vite, sans considération aucune des divers problèmes qu’on aurait dû résoudre au préalable ? Et de deux.
Mais d’autres questions se posent aussi, au sujet des rapports établis par les différents observateurs dont certains, par crainte de représailles comme ils disent, ont tout simplement choisi de se taire. Et justement à propos de ce silence, que dire de celui observé par les membres du collectif des candidats qui, après leur défaite, ont promis de continuer leur mouvement d’une façon ou d’une autre, sans forcément passer par un forcing sur la place du 13 mai ?
Le fait est que malgré le déroulement sans anicroche du scrutin, des « bombes à retardement » sont omniprésentes et semblent même n’attendre qu’une étincelle pour les faire exploser. Et à l’allure où vont les choses, force est de constater que le pays semble avancer dangereusement dans ce sens, vu que les deux camps rivaux s’évertuent à camper sur leur position respective. Et en attendant, le moins qu’on puisse dire est que tout le monde vit actuellement sous l’emprise d’une atmosphère de calme avant la tempête…
Elia R.