Les filières de niches constituant aussi de cultures de rente ont un potentiel absolu, à Madagascar. Le ressources en matières premières végétales, estimées à environ 15.000 espèces, sont illimitées et souvent destinées à l’exportation. Hier et ce jour, la 2e édition de l’INIM, rassemble au Radisson Blu hôtel Antananarivo les fournisseurs et utilisateurs de matières premières végétales à Madagascar et dans le monde grâce au webinaire.
A Madagascar, les produits de rente représentent environ 22 % de la rentrée de devises du pays, selon les dernières statistiques disponibles. La vanille (52 %) et le girofle (33 %), occupent les deux première places des filières pourvoyeurs de devises. Le litchi apporte 4 % des rentrées totales.
«Rajoutés au café, à la cannelle et au cacao, ces marchés mobilisent l’Etat qui délaisse les filières de niches qui pourraient, une fois réglementées et soutenues, doubler les rentrées de devises pour le pays», a évoqué Jacky Jayat, le fondateur de Festiv’Madagascar et initiateur de l’«Innovative Natural Ingredients of Madagascar (INIM)».
Toute une industrie internationale
«A part les opérateurs et producteurs de vanille, girofle, cannelle, café, cacao, litchi, les industries d’envergure internationale dans le domaine de la santé & bien-être, du cosmétique, des ingrédients et compléments alimentaires, des énergies renouvelables, ou encore des plantes aromatiques à parfum et médicinales (Papam), sont aussi de la partie», a soulevé pour sa part Anna Felana Ramahandrison, Project manager de l’INIM.
A ce jour, 85 % des matières premières végétales sont endémiques, 2.500 d’entre elles sont recensées avec des qualités actives à préciser pour la plupart. Toutes les autres restent à découvrir et à étudier scientifiquement. Jacky Jayat déplore toutefois le fait que «Cet énorme marché, émergeant, est régi par des règles commerciales mal définies, ce qui freine les nombreux acheteurs nationaux et internationaux, tenus à des contraintes éthiques et de naturalité imposées par le consommateur final».
Pour lui, «La mise en valeur des richesses agricoles, passe par les bailleurs et le gouvernement qui n’ont peut-être pas vu cet énorme potentiel». D’où l’intérêt de l’INIM, ce congrès international B to B sur les matières premières végétales.
Arh.