Les exportations ont reculé de 15,7% par rapport à 2022, pendant les neufs premiers mois de l’année. Cette situation est attribuée au repli des expéditions des principaux produits tels que la vanille, le girofle, le nickel, le cobalt et les produits des entreprises franches, comme le précise la Banky foiben’i Madagasikara (BFM) dans sa dernière note de conjoncture économique.
Les chiffres énumérés dans ce rapport trimestriel de la BFM indiquent une régression de 48,5% des exportations de vanille, « suite à la baisse de 39,9% de leur volume exporté et de 14,3% de leur prix ». Les exportations de girofle ont également ralenti, en raison de la baisse de 24,5% du volume et malgré une hausse de 3,7% de son prix. Les exportations des entreprises franches ont également perdu 5,9% de valeur à la suite de la baisse de leur prix à l’international
(-6,8%). Les exportations de cobalt et de nickel se sont repliées respectivement de 48,4% et de 4,1% principalement à cause des diminutions respectives de leurs prix à l’international de -54,1% et de -3,4%.
Certains produits ont néanmoins vu leurs recettes s’améliorer. Il y a les produits pétroliers (+11,8%), le minerai de titane (+14,9%), le minerai de zirconium (+32,5%) et particulièrement le minerai de chrome dont la valeur exportée a plus que triplé.
En parallèle, les opérations d’importations ont régressé de 15,3%. Cela, concerne presque toutes les catégories de produits : énergies (-29,9%) ; matières premières (-26,9%) ; zones franches (-20,7%) ; biens d’alimentations (-11,0%) et biens de consommations (-4,7%). Exceptionnellement, les importations de biens d’équipement ont connu une hausse de 15,9% sur la période sous revue.
Perspectives
En perspective, la BFM note que « La situation du commerce extérieur pour le dernier trimestre de 2023 serait comparable à la réalisation des neuf premiers mois de l’année ». Les prévisions de l’institution tablent, d’une part, sur une remontée des importations pour soutenir la croissance économique et d’autre part, l’évolution des exportations serait atone, à l’exception du nickel, qui devrait continuer sur sa lancée.
Par ailleurs, le tourisme continuerait sa progression.
Mais la Banque centrale souligne que « les risques liés à la conjoncture politique actuelle ne sont pas à écarter ». Le rétablissement total des chaînes d’approvisionnement mondial devrait réduire davantage les coûts du fret. Le dynamisme des investissements directs étrangers (IDE) devrait se poursuivre et contribuer à l’amélioration du compte financier.
Arh.