Malnutrition chronique: Madagascar se positionne à la 10e place mondiale

Madagascar se classe en 10e position mondiale des pays les plus affectés par la malnutrition chronique et en 7e position en Afrique, selon les données statistiques de la Politique nationale de nutrition (PNN) du pays 2022-2030.

Malgré l’amélioration enregistrée depuis 1990, la prévalence de la malnutrition chronique tourne encore actuellement autour de 30% et enregistre un taux assez élevé caractérisé par une disparité importante dans chaque région, notamment dans les Hautes terres centrales à l’exemple du Vaki­nankaratra et de l’Itasy.

Quatre enfants sur dix souffrent encore de malnutrition chronique dont 13 % sous la forme sévère. Le niveau de malnutrition chronique est plus élevé chez les enfants de sexe masculin (44 %) que ceux de sexe féminin (36 %). Les enfants du milieu rural accusent un retard de croissance plus fréquente que ceux du milieu urbain avec un taux respectif de 41 % contre 36 %.

Carence en micronutriments
La Carence en micronutriments tels que les vitamines, les minéraux et les acides gras essentiels est la principale cause de la malnutrition chronique. A Madagascar, plus de la moitié des enfants âgés de moins de 5 ans, présentent des carences en micronutriments.

Dans sa contribution à la mise en œuvre de la Politique nationale de la nutrition (PNN) et du Plan national d’action multisectorielle pour la nutrition (PNAMN), l’Alliance nationale de la fortification alimentaire (ANFA) tient hier et ce jour, à l’hôtel Carlton Anosy, son As­semb­lée générale (AG).

En effet, une des priorités d’interventions de cette plateforme est la fortification alimentaire à Madagascar à travers l’amélioration du statut en micronutriments de la population, du moins en fer et en vitamine A, afin de contribuer à la réduction du taux de la malnutrition chronique.

«C’est également une occasion de présenter les réalisations de cette année et de tourner vers les perspectives de l’année 2024», a indiqué le professeur Fidiniaina Randriatsarafara, directeur général de la Mé­de­cine préventive du ministère de la Santé publique.

Sera R.