Peinture: «Le style change en fonction du lieu d’exposition», dixit Michel Randria

Le célèbre peintre, Michel Randria, vient d’exposer 35 tableaux, à l’hôtel Le Louvre Antaninarenina, durant le mois de novembre. Il a choisi comme thème « La Vie en Couleur », un sujet qui renferme plusieurs messages. Interview.

* Les Nouvelles : «La Vie en Couleur», pourquoi avoir choisi ce titre ?

– Michel Randria : En ces temps moroses, il est important de mettre de la couleur dans notre vie. L’art en général et la peinture en particulier, peuvent apporter une touche de fun à notre quotidien. Pour cette exposition, j’ai choisi ce thème parce que déjà, les couleurs occupent une place importante dans mes œuvres. Sans oublier que je dessine toujours des scènes de vie des gens simples, avec des couleurs qui donnent une autre dimension à leur vie.

* Vous avez l’habitude d’exposer dans de grands et luxueux espaces comme Le Louvre, et vous avez aussi plusieurs opportunités d’exposer à l’étranger. Quel est votre secret ?

– Il n’y a pas de secret magique. Mais, il faut d’abord connaître le site d’exposition et proposer, par la suite, des œuvres adaptées. Ainsi, je mets en avant des œuvres différentes à chaque exposition. Comme je voyage beaucoup, grâce à mes peintures, j’ai pu découvrir ce qui intéresse réellement le public. Et c’est toujours différent. Par exemple, les Européens se passionnent davantage sur le personnage, comme la manière de s’habiller, le sourire, le style de maison, l’ambiance au quotidien avec des couleurs moins vives. Par contre, quand j’expose en Afrique, je propose des tableaux plus contemporains avec de l’abstrait inspiré par des signes comme l’Aloalo… Mais quel que soit l’endroit où j’expose, mon objectif est de promouvoir la culture malgache à travers mes œuvres.

* Vous avez une vingtaine d’années de carrière dans la peinture, que pensez-vous de jeunes peintres actuels ?

– Ils sont tous aussi talentueux les uns que les autres. Malheureusement, ils proposent parfois les mêmes images, sans trop travailler le coté «personnalité» ou griffe. J’ai aussi remarqué qu’ils sont forts en portrait mais proposent rarement des paysages, des scènes de vie… Je les encourage alors à focaliser davantage sur ces deux points.

Holy Danielle

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