« Ankizy mozika festival»: des prestations impressionnantes des enfants

« Les enfants ont rarement la scène. C’est pour cette raison que nous avons créé ce festival qui leur est spécialement dédié », dixit le Cercle germano-malagasy / Goethe Zentrum (CGM/GZ) lors de la troisième édition de Ankizy mozika festival. L’événement s’est tenu, hier au Kianjan’ny kanto Mahamasina avec la participation d’une trentaine de jeunes.

Le festival accueille divers styles de musique. Les enfants participants, âgés de 5 à 13 ans, étaient ravis de monter sur scène pour interpréter du jazz, du rock, de la musique classique… et même du vakodrazana.
« Les Malgaches en général ont du rythme dans le sang. Ils ont juste besoin d’un peu de coa­ching pour ajuster leur niveau », indique Mendrika Rasolo­mahatratra, fondateur d’une école de batterie et aussi membre du jury du concours.

Les trois premiers
« Ce concours n’est pas une véritable compétition en soi. Chaque participant est déjà gagnant en osant affronter le public, avec le trac… », ajoute Jan Bodoo, le nouveau directeur du CGM/GZ, qui était aussi membre du jury.
Six groupes étaient en lice, et le jeune batteur Roan, issu de l’école Aponga MDS a remporté le premier prix. Accompagné d’une bassiste et d’un claviériste, il était sensationnel avec ses deux bâtons. En jouant du jazz, il maîtrisait les contretemps, le changement de rythme et surtout l’improvisation… Même style que son ami Manda, batteur issu de la même école, et qui a obtenu la troisième place.
Par ailleurs, la deuxième place est attribuée aux jeunes issus de Soamiely Ampi­tatafika, une association qui s’occupe des enfants défavorisés dans ce quartier. Non seulement, ils ont choisi le style vakodrazana, avec leur tunique violet, mais ces jeunes ont fabriqué eux-mêmes leurs instruments.
N’ayant pas les moyens d’acheter des instruments à cuivres, ils ont assemblé les hauts des bouteilles en plastique avec des bobines des fils à coudre et le tour est joué. Le résultat est impressionnant, parce que ces petits instruments produisent exactement les mêmes sons que ceux des trompettes ou des instruments à cuivre des fanfares.

D’autres jeunes s’y lâchent
D’autres jeunes ont aussi investi la scène. Imahatsangy et Soamiangola se sont mis derrière le piano. Les élèves de Casi Musik ont bercé le public avec la musique classique. Les jeunes du Papa Liva Music étaient comme des véritables groupes de rock, avec une bassiste, un soliste, un batteur et un chanteur…
« Il est important d’apprendre la musique dès le plus jeune âge. Mais il est aussi intéressant de composer soi-même ses chansons. Je ne suis pas guitariste, mais au début de ma carrière, j’ai commencé à créer avec quelques accords de guitare », ajoute Nini du groupe Kiaka, qui était l’invité d’honneur, et a interprété deux titres.
L’organisateur sollicite déjà la participation de plusieurs jeunes l’année prochaine. « Désormais, nous comptons organiser ce genre de festival chaque année », conclut l’un des responsables du festival.

Holy Danielle

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