Lors des meetings du collectif des candidats, on a pu entendre ici et là les slogans scandant le refus de voir un Français élu à la tête de l’Etat malgache, en référence à la nationalité française de Andry Rajoelina. Ces messages ont été abondamment relayés par des affiches et des banderoles, ainsi que sur les réseaux sociaux.
Par la suite, on a assisté à une dérive de déclarations hostiles à la France et aux Français. Cette animosité à l’égard des Français est bien entendu le fait des adversaires politiques de Andry Rajoelina qui ont fait de sa citoyenneté leur cheval de bataille. Elle est d’autant plus absurde que plusieurs membres du collectif détiennent la double nationalité malgache et française.
Ce glissement est dangereux car il peut aboutir à des actes de violence inadmissibles. Les autorités doivent réprimer sans tarder toutes les formes de ségrégation susceptibles de faire fuir les étrangers et de menacer l’unité nationale. L’incitation à la discrimination raciale et à la haine font partie des limites à la liberté d’expression.
Les fauteurs de troubles doivent faire l’objet de poursuites judiciaires, notamment sur le fondement de l’article 27 de la loi n°2009-002 du 15 janvier 2009 relative aux partis politiques qui dispose que :
« Les partis politiques doivent s’abstenir de toutes actions tendant à favoriser le racisme, la xénophobie, l’incitation et/ou le recours à la violence, sous peine de dissolution, sans préjudice de toutes poursuites pénales à l’encontre de tout auteur ou complice de l’agissement répréhensible ».
Les membres du collectif commettent l’erreur de prendre la tolérance des autorités pour de la faiblesse. Ils jouent à fond la carte de la provocation jusqu’au jour fatal de la répression où ils se refugieront derrière la victimisation. A présent que les résultats définitifs ont été proclamés, il est temps de se rassembler derrière Andry Rajoelina qui est le garant de l’unité nationale, conformément à la Constitution.