Résultats de la présidentielle: satisfecit des partenaires internationaux

L’annonce des résultats du premier tour de l’élection présidentielle consacrant la victoire du président sortant, Andry Rajoelina, à 58,69% ne laisse pas insensible les partenaires internationaux. A l’instar de la réaction des Etats-Unis, par le biais du Département d’Etat, et l’International libérale.

Approbation. Les partenaires internationaux félicitent unanimement la tenue du premier tour de la présidentielle, sans encombre et dans un environnement calme, ainsi que l’élection du président à sa propre succession. Après le communiqué des ambassades locales lors de la proclamation officielle des ré­sultats, les Etats-Unis, à travers Matthew Miller, porte-parole du département d’Etat, ont confirmé leur soutien en prenant acte de l’annonce de la Haute Cour Constitution­nelle de Madagascar confirmant la réélection du président sortant.
« Les Etats-Unis réaffirment leur engagement à travailler en coopération avec le président élu Andry Rajoelina, le gouvernement et le peuple de Madagascar pour le développement du pays et pour soutenir le respect des droits de l’Homme pour chaque individu », a déc­laré le porte-parole du dé­partement d’Etat.

Taux de participation
Par la même occasion, il a adressé ses compliments à l’endroit du gouvernement et au peuple malgache d’avoir « fait en sorte que la journée électorale se déroule dans le calme et la sérénité dans la plupart des régions ». En effet, en dépit des tentatives de troubles faites par une frange de la classe politique, notamment les partisans du Collectif des candidats, le processus électoral s’est déroulé, jusqu’au bout, dans la sérénité. Quant au taux de participation, comme l’avait déjà souligné le président de la Commis­sion électorale nationale indépendante (Ceni) lors de la proclamation des résultats provisoires, il n’est pas si faible que cela, notamment en comparaison à la présidentielle de 2018.
Cette année, le taux par­ticipation a été de 46,36% alors que lors du scrutin de 2018, il était de 48,09% lors du second tour, soit une baisse de 1,73%. Le président de la Ceni avait alors avancé comme motifs, entre autres, la peur de troubles le jour du scrutin, l’absence d’enthousiasme à cause des rumeurs et désinformations. Quoi qu’il en soit, selon toujours les chiffres fournis par la Ceni, le nombre des électeurs lors du premier tour du 16 novembre a augmenté par rapport au second tour de la présidentielle de 2018. Cette année, il y avait eu 5.119.492 votants contre 4.767.697 votants lors du deuxième tour de 2018, donc 351.795 votants de plus.
Sur ce point, le porte-parole du Département d’Etat a soulevé quelques préoccupations, dont la plupart des recommandations formulées à la suite des élections de 2018 et 2019 tout en demandant à la Ceni de prendre des mesures pour remédier à ces lacunes. Il apparaît, toutefois, que ces lacunes ne sont pas de nature à changer ou à impacter sur la totalité du processus électoral. Rai­son pour laquelle les représentants de la communauté internationale ont immédiatement validé la réélection du président sortant. Quant au processus de bonne gouvernance, nul doute que le régime issu de ces élections va poursuivre les engagements qu’il a déjà tenus aupa­ravant.

Engagement en faveur du développement
Cela étant, la réaction du Département d’Etat s’inscrit dans la droite ligne de tous les observateurs présents lors de la consultation populaire du 16 novembre. C’est ainsi qu’à la suite de la publi­cation des résultats officiels de la présidentielle, l’Inter­na­tional libérale (IL) a adressé une lettre à l’endroit du Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères, Josep Borrell, pour exhorter l’Union européenne (UE) à renforcer son engagement en faveur du développement démocratique de Madagascar. « Nous pensons qu’il est crucial pour l’UE de maintenir et de renforcer son engagement à Madagas­car dans la période à venir », a indiqué le groupe dans une communication envoyée à la presse. L’International libérale s’est également féli­cité de l’atmosphère pacifique et sereine qui a prévalu le jour du scrutin et pendant la période postélectorale, tout en soutenant qu’« Il est essentiel de maintenir cette atmos­phère positive lorsque le président élu prendra ses fonctions ».

A titre de rappel, l’Inter­national libérale a déployé une mission d’observation électorale à Madagascar pour observer les élections présidentielles du 16 novembre. Les résultats préliminaires et les conclusions publiés par le groupe indiquent que le scrutin a été généralement pacifique et que le vote s’est déroulé de manière transparente et dans un cadre juridique établi.

Rakoto

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