«Le doute profite au prévenu», disait la maxime juridique bien connue. A l’issue d’une audience au tribunal d’Analalava, en fin de semaine, la cour criminelle a acquitté au bénéfice du doute les trois impliquées dans la mort d’un greffier, dont la femme de ce dernier et son employé. Une marée humaine a assisté au procès ayant débuté à 10 heures vendredi, mais la cour n’a rendu son verdict qu’aux environs de 20 heures.
La famille du défunt a révélé qu’une zone d’ombre plane sur la mort du greffier, survenue le 16 avril. Elle avait insisté sur le caractère suspect du décès, citant le témoignage d’un médecin local qui avait initialement privilégié la thèse d’un meurtre. La famille du greffier continue de réclamer justice malgré l’arrêt d’acquittement.
Pour rappel, l’enquête menée par la police judiciaire avait conduit au départ à l’arrestation de trois personnes, dont l’épouse du défunt. Cependant, dès le décès, les proches de l’accusée avaient relayé à travers les médias que les blessures constatées sur le corps étaient manifestement des tentatives de l’incriminer injustement.
Ils avaient également souligné le fait que la veuve avait demandé d’attendre les enfants du défunt à Analalava avant de procéder aux funérailles, en dépit des pratiques musulmanes qui préconisent l’enterrement le jour du décès. Pour dire qu’elle n’avait pas l’intention de cacher ni dissimuler quoi que ce soit.
Felana Michelle
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