Comme à chaque édition, la conférence des Nations unies sur le changement climatique, a drainé du monde, allant des chefs d’Etat et de gouvernement à des membres de la société civile, en passant par des représentants de diverses organisations étatiques et non étatiques. Il semble d’ailleurs qu’à comparer avec la dernière édition en date, la Cop 28 est la plus grande organisée avec 80.000 participants inscrits.
L’on ignore, jusqu’ici s’ils ont tous pu participer à la rencontre, mais, quoi qu’il en soit, le sommet a réuni beaucoup plus de monde que les précédents rendez-vous. Et ce, avec comme principal sujet et pas la première fois, l’adoption de la mise en œuvre du fonds destiné à financer les pertes et dommages climatiques des pays vulnérables. Dans le texte, il s’agit d’un pas positif pour calmer les tensions, principalement financières, entre les pays du Nord et du Sud. Sauf que la réalité est tout autre.
En effet, si tout le monde reconnaît que le principe de pollueur-payeur existe, cela s’est rarement réalisé. Faire payer les pays développés, principaux émetteurs historiques de gaz à effet de serre, constitue toujours un sujet à débattre lors des rencontres internationales, mais il n’aboutit jamais à du concret. Quant à la promesse des 100 milliards de dollars d’aide annuelle, annoncée urbi et orbi, il est difficile de savoir où va cette somme. Toujours est-il les chefs d’Etat des pays les plus touchés, y compris Madagascar, ne cessent de rappeler cette promesse.
Et pour cause, pendant que les principaux responsables se réunissent, les dégâts causés par le changement ne cessent de prendre l’ampleur. Comme en témoigne la vigueur des cyclones lorsqu’ils touchent terre ces derniers temps, notamment dans la partie orientale de Madagascar, ou encore les périodes consécutives de sécheresse qui ont des effets dévastateurs sur l’agriculture dans le Sud du pays. Sans oublier le nombre de victimes humaines.
Pendant que les dirigeants mondiaux débattent, palabrent et continuent de se donner des rendez-vous à l’échelle planétaire, la terre se réchauffe dangereusement. Au-delà des mots et des promesses, il est plus que temps de réaliser du concret et faire en sorte que tout ce qui a été dit, se transforme en acte afin de sauver ce qu’il en reste de la planète. Avant qu’il ne soit trop tard.
Rakoto