Dérives journalistiques: le ministère de tutelle remet les pendules à l’heure

La convocation du journaliste de Real TV, Gascar Fenosoa soupçonné dans une affaire d’incitation à la mutinerie militaire par la section la section de recherches criminelles à Fiadanana hier, a suscité beaucoup de réactions. Dans un communiqué, le ministère de la Communication et de la culture (MCC) a mis les choses au point.

«La Constitution de la République de Ma­da­gascar garantit le droit à la liberté d’expression et la liberté d’informer, mais que l’exercice de ces libertés est limité par la préservation de l’ordre et de la sécurité publics ainsi que de l’unité nationale », souligne le Secrétaire général du ministère, Johary Ralaimazava.
En faisant allusion à ce journaliste de Real TV, le ministère a souligné que « le fait de permettre à d’autres intervenants externes aux organes de presse, de proférer ou de prononcer des discours provocateur à l’encontre des forces de l’ordre ou à diffuser des informations mensongères de nature à ébranler la discipline ou le moral des armées, rendra l’entreprise de médias complice d’une action qualifiée de crime ou délit par les moyens de la communication médiatisée ».

Sanctions
Et, toutes personnes impliquées dans ce genre de délit de droit commun, peut faire l’objet d’une poursuite, conformément au Code de procédure pénal, loi n°2016-029 du 24 aout 2016 modifiée et complétée par la loi n°2020-006 du 1er septembre 2020 relative à la communication médiatisée.
Parmi les délits pouvant faire l’objet d’une sanction, celui mentionné dans l’article 28 du même texte soulignant que la révocation par voie de communication médiatisée adressée aux éléments des forces de l’ordre dans le but de les détourner des devoirs auxquels ils sont astreints. Cela constitue « une infraction par voie de communication médiatisée et notamment de provocation aux crimes et aux délits par les moyens de la communication médiatisée » qui est punie d’une amende de 3 millions à 6 millions d’ariary.
Le ministère lance alors un rappel à l’ordre face à ce qu’il considère comme des dérives de la part de certains organes de presse.
A noter que ces derniers temps, un certain nombre de déclarations tendant parfois à provoquer la mutinerie ont été relayées par certains mé­dias, que ce soit à travers les informations ou par le biais de leurs invités dans une émission télévisée. Nombreux cas «d’incitation au tribalisme ou de xéno­phobie» ont également relayés à travers les médias. Face à cela, le ministère a rappelé la nécessité pour les journalistes de respecter l’éthique sociale.

Rakoto

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