Après une flambée l’an dernier, les cours des matières premières intervenant dans la composition des batteries de véhicules électriques, sont en forte baisse cette année.
Les batteries de voitures électriques nécessitent de grandes quantités de minerais. La demande a ralenti en 2023. Même en Chine, le plus grand consommateur de lithium entre 2020 et 2022, les fabricants de batteries déstockent. Le prix de ce métal, a chuté de près de 70% sur la base annuelle et celui du nickel dégringole de 40%. Le prix du cobalt est aussi en recul.
Après une envolée de 1.400%, entre novembre 2020 et novembre 2022, pour atteindre un pic de près de 84.000 dollars sur le marché chinois qui sert de référence internationale, le prix d’une tonne de carbonate de lithium, est retombée aux environs de 23.700 dollars. Cette baisse s’explique par une croissance des ventes de véhicules électriques moins forte que prévue et une hausse de l’offre de ces matières premières en provenance de Chine, d’Indonésie et de la République démocratique du Congo.
«L’offre est actuellement largement suffisante», indique un analyste de la banque BMO Capital Markets.
Selon Benchmark Mineral Intelligence (BMI), les paiements en août sont tombés à 46% du prix du cobalt métal, contre environ 90% à la fin de 2021 et au début de 2022, lorsque le cobalt métal se négociait autour de 60.000 dollars la tonne métrique. Le cobalt se négocie actuellement autour de 32.000 dollars la tonne, depuis le mois de juin.
Et sur le London Metal Exchange (LME), le nickel se négocie actuellement autour des 16.500 dollars la tonne, alors que les cours étaient à plus de 23.000 dollars la tonne au mois de juin.
Tendance à la baisse
Dans le contexte des véhicules électriques, l’augmentation de la capacité de production en Chine, soutenue par des aides publiques, pourrait avoir des impacts positifs. Les prix plus bas des batteries peuvent réduire les coûts de production pour les constructeurs de voitures électriques. En retour, cela pourrait rendre les véhicules électriques plus abordables pour les consommateurs. Ce qui à son tour, pourrait stimuler la demande.
Selon les prévisions, les prix du lithium, nickel et cobalt devraient rester à la baisse. Et d’après le bureau de conseil BMI, les prochaines années devraient être marquées par une suroffre. Des pénuries ne sont pas attendues avant 2027 et 2028 pour le nickel et le lithium, alors que la demande de cobalt ne devrait pas dépasser l’offre avant 2026.
Le groupe bancaire Citigroup avertit cependant des risques à la hausse, comme la possibilité que l’Indonésie qui produit la moitié du nickel à l’échelle mondiale, n’entame des démarches politiques pour augmenter les prix.
Arh.