Bezo Andrianarivelo-Razafy, est élevé au rang de Grand-Croix de 2e classe de l’Ordre national malgache, hier au Le Marais à Ankorondrano. Une des figures emblématiques du secteur privé, l’homme a été à la tête de la société Manivico et de l’imprimerie Niag. Il a été également directeur de publication de deux des quotidiens d’Ultima Média, Les Nouvelles et Taratra
73 ans, Bezo Andrianarivelo-Razafy Andriamaniraka, marié depuis presque 50 ans à Noéline Razanamparany, père de deux fils et grand-père de quatre petits-enfants, a été décoré de la Grand-Croix de 2e classe de l’Ordre national malgache. Cette distinction honorifique lui a été remise par Donatella Rakotonarivo, membre du Conseil de l’Ordre national malgache, représentante de la Grande Chancellerie de Madagascar, lors d’une cérémonie officielle et conviviale au restaurant Le Marais Ankorondrano, auberge appartenant au célèbre Chef Lalaina qui est un grand ami de la famille Andrianarivelo-Razafy.
Par la même occasion, Noéline Razanamparany Andrianarivelo-Razafy, épouse de Bezo Andrianarivelo-Razafy, a été faite Commandeur de l’Ordre national malgache ainsi que leur fils, Marcelin Andrianarivelo-Razafy, élevé au rang d’Officier de l’Ordre national malgache. Aussi, à la grande surprise de l’assistance et du récipiendaire lui-même, Chef Lalaina, Herilalaina Ravelomanana de son vrai nom, a été élevé au rang de Chevalier de l’Ordre national malgache.
En prenant la parole, Bezo Andrianarivelo-Razafy a rendu un hommage très particulier à Charles Andriantsitohaina, celui qui lui avait «toujours fait confiance», celui qui lui a transmis «tout un savoir-faire dans la conduite des affaires». Il n’a pas manqué de témoigner sa reconnaissance à Ginette Andriantsitohaina, à ses collègues et ses amis du Rotary Club international.
Un homme
de confiance
Fils spirituel de Charles Andriantsitohaina, Bezo Andrianarivelo-Razafy a fait toute sa carrière avec lui, au sein du Groupe Andriantsitohaina. Bezo Andrianarivelo-Razafy, a été le compagnon de lutte de Charles Andriatsitohaina, son confident et conseiller de tous les instants, son bras droit, l’homme de confiance et ce, durant plus de 40 ans.
Faisant l’éloge à son ainé à l’occasion de cette cérémonie, Naina Andriantsitohaina de déclarer : «Aujourd’ hui, il est juste que la patrie récompense un fidèle serviteur, digne successeur de ses ancêtres ; mari et père de famille dévoué, artisan inlassable des relations cordiales entre ses pairs et défenseur du secteur privé».
Carrière professionnelle exemplaire
A 26 ans, fraîchement diplômé en Gestion des entreprises et d’administrations à Nantes, puis du Centre d’études financières, économiques et bancaires (CEFEB) de Paris, Bezo Andrianarivelo-Razafy, a arboré très vite le titre de capitaine d’industrie. Il a dirigé deux sociétés de renom durant toute sa carrière.
D’abord, il y a Manivico, abattoir exportateur de viande de zébus dont il a été le directeur général adjoint de 1976 à 1982, une période trouble durant laquelle l’on peut imaginer la difficulté de la tâche de ce jeune diplômé plongé dans un monde professionnel et politique bouleversé. Puis, quand le régime révolutionnaire de l’époque a laissé détruire les outils industriels, il a pris la responsabilité de la Nouvelle imprimerie des arts graphiques (Niag) dont il a été directeur général et administrateur jusqu’en 2017, année de son retrait des affaires.
Aussi, il a été pendant six ans, directeur de publication de deux des quotidiens d’Ultima Média, Les Nouvelles et Taratra, fonction difficile à cette époque. Dans un environnement économique difficile et changeant, développer une entreprise en voyant celle de la concurrence trébucher, a été une autre paire de manche. Mais, Bezo Andrianarivelo-Razafy a tenu bon, avec succès et persévérance.
Pour ceux qui le connaissent, la carrière professionnelle exemplaire de Bezo Andrianarivelo-Razafy, a été accompagnée de don de soi. D’abord dans le secteur privé, puisque Bezo est membre fondateur de l’ l’Union professionnelle des imprimeurs de Madagascar (UnPrIM), qu’il a présidé durant huit ans. Il a été administrateur du Syndicat des industries de Madagascar (Sim) dont il a été vice-président et enfin, président élu de la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Antananarivo (CCIA).
A vrai dire, le nom de Bezo Andrianarivelo-Razafy est indissociable du secteur privé en général et celui de l’imprimerie en particulier, domaine dans lequel il a passé 35 ans de sa carrière. Et inlassablement, il a défendu ses pairs.
Et pas des moindres, durant 36 ans, il a fait sienne la devise du Rotary International : «Servir d’abord !». Membre-fondateur en 1987 et past-président du Rotary Club Antananarivo, cet inépuisable don de soi lui a valu la distinction honorifique de Paul Harris Fellow – Trois saphirs.
Arh.