Le clap de fin de cette deuxième session ordinaire du Parlement aura lieu vendredi. Il ne reste plus également que quelques mois, et le mandat des députés de l’Assemblée nationale prendra fin. Normalement une séance de rencontre entre les députés et les membres du gouvernement devait avoir lieu durant cette deuxième session ordinaire, mais le rendez-vous n’a pas eu lieu. Pour le gouvernement, l’investiture du président réélu, le 16 décembre entraîne la démission de ses membres. Il faut dire qu’entre les députés et le gouvernement, c’était à la fois la pluie et le beau temps. Pour dire que les deux parties n’ont pas toujours été dans une bonne relation.
Durant ces derniers mois, les membres de l’Assemblée nationale ont surtout tenté de montrer au gouvernement que c’est à eux que ce dernier doit sa survie. L’un des événements majeurs qui ont démontré cela est la motion de censure à l’encontre du Premier ministre, Christian Ntsay, en décembre 2022. Heureusement pour le chef du gouvernement, la présidente de la Chambre basse et le bureau permanent de cette institution étaient là pour suspendre le processus. Mais l’épée de Damoclès a été toujours suspendue au dessus du gouvernement de Christian Ntsay.
Echec ou pas, le souhait des députés se sera finalement réalisé, mais pas au moment voulu. Avec leur démission dans quelques jours, les membres du gouvernement devront bon gré mal gré, céder leur place à leur successeur respectif tandis que les députés auront encore quelques mois pour terminer leur mandat. Mais ces derniers ne sont pas pour autant maîtres de leur destin, car si la loi les autorise à démettre le Premier ministre de sa fonction, la même loi autorise également la suppression de la Chambre basse. Cette procédure peut également intervenir bien avant que le mandat des députés prenne fin.
Tsilaviny Randriamanga