Lutte contre la corruption: une augmentation de plus de 3% des recettes fiscales réalisable

La lutte contre la corruption figure parmi les priorités de l’Etat malgache en dépit des difficultés auxquelles il doit faire face.

L’enjeu est de taille pour le pays, compte tenu du fait que la corruption fragilise énormément les institutions nationales. « Des opérations apparemment légitimes conduites sur le territoire malgache dissimulent des fonds illégaux », rapporte le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI), dans son communiqué hier.
A titre d’exemple, 21.000 tortues endémiques ont été saisies entre 2018 et 2021, selon les données de l’ONG Traffic. Ce qui pourrait nuire négativement sur la croissance du pays. «Les estimations des services du FMI indiquent également qu’une amélioration d’un point du contrôle de la corruption dans un pays s’accompagne d’une hausse des recettes fiscales de 4% du PIB», a fait savoir le CSI, soulignant également que «Mada­­gascar est classé parmi les pays à revenu intermédiaire, des augmentations des recettes fiscales d’un peu plus de 3% du PIB sont réalisables».
Pour ce faire, le CSI a émis quelques recommandations pour promouvoir la lutte contre la corruption. Parmi celles-ci, la mise en place d’une administration publi­que probante et efficace à travers la transparence et l’allégement des procédures. En effet, la mise en place d’un standard de service ainsi que la dématérialisation de l’administration pourraient favoriser le traitement égalitaire des dossiers et la redynamisation des systèmes de contrôle interne. Néanmoins, l’institution préconise aussi l’assainissement de l’environnement des affaires, la perception équitable des impôts ainsi que la bonne gestion des ressources nationales. Cela, afin de limiter les cas de corruption et améliorer la croissance du pays.

T.N

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