La ville portuaire de Toamasina fait face depuis quelque temps à une série d’actes de banditisme, mais au milieu du chaos, Mickaelys Kamy Ndiamahazo, un journaliste d’investigation devenu influenceur de référence, joue et continue de jouer un rôle non négligeable dans la diffusion d’informations. Interview.
– Les Nouvelles : Vous êtes à la fois journaliste et influenceur, comment conciliez-vous ces deux métiers ?
* Mickaelys Kamy Ndiamahazo : Je suis en premier lieu journaliste d’investigation. Mais depuis l’avènement des réseaux sociaux, j’ai embrassé le métier d’influenceur. J’utilise mon influence sur Facebook pour fournir une assistance précieuse aux forces de l’ordre et aux résidents friands d’événements saillants. Ma page officielle est devenue le point de référence incontesté pour les actualités à Toamasina et ses environs, mettant en exergue des faits divers en temps réel et attirant l’attention des autorités compétentes.
– Quels sont vos objectifs ?
* Mon objectif est clair : exposer des dossiers sensibles pour alerter les autorités compétentes et inciter à des actions décisives. Le journaliste-influenceur ne se limite pas à partager des informations sur les arrestations et donner l’alerte, mais il ne ménage aucun effort pour signaler les cas d’escroquerie, contribuant ainsi à la prévention des habitants de Toamasina. En outre, il s’engage socialement en apportant son soutien aux nécessiteux, en particulier aux malades sollicitant une aide humanitaire.
– Parlons un peu de vos sources d’information ?
* En tant que médiateur entre les forces de l’ordre et la population locale, je reçois non seulement les résultats des opérations des forces de l’ordre et d’autres forces vives de la nation, mais également des informations confidentielles de sources fiables. Pour ses efforts inlassables, j’ai été surnommé le «Prédateur de Toamasina» et même qualifié de «Député de Toamasina». Nombreux sont les journalistes qui se tournent vers moi lorsque les sources officielles se ferment, reconnaissant ma valeur dans la quête de la vérité.
– La vie de tous les jours d’un journaliste d’investigation et influenceur ?
* Au cours de mes 25 années de carrière professionnelle, je n’ai pas échappé aux convocations de la police et des forces armées en raison de mes publications audacieuses. Ma première convocation à la section de recherches criminelles remonte à 2014. Pour autant, aucune affaire n’a abouti à un procès jusqu’à maintenant, elles restent toutes au stade de l’interrogatoire.
– Votre source de motivation ?
* Ayant commencé à l’âge de 13 ans dans la communication au sein d’une station radio, j’ai évolué pour devenir journaliste en 2008. La confiance de mes lecteurs, de mes abonnés et de la population de Toamasina est le fruit de mon dévouement et m’aide à continuer. Comme je le dis toujours aux jeunes journalistes et influenceurs, la notoriété dans le métier et la confiance des gens requièrent des sacrifices.
Felana Michelle