Plus de 6.000 éléments des forces de défense et de sécurité déployés au Stade Mahamasina et alentours pour ce samedi 16 décembre, dans le cadre de l’investiture officielle du président nouvellement élu, Andry Rajoelina. Un nombre impressionnant, il faut bien le reconnaître, et bien des gens se demandent la nécessité d’une telle mobilisation. Hormis en effet la répression de potentiels mouvements politiques visant à perturber l’événement, plus d’un pense qu’il y a bien des cas où d’autres situations nécessitent également la présence consistante d’éléments militaires, pour ne citer que les attaques perpétrées par les dahalo dans les campagnes.
Cela étant, l’opinion publique se pose une question choc : « Qu’est-ce qu’on craint au juste ? »
A bien analyser cette question et partant d’y apporter des éléments de réponse, l’on n’irait certainement pas par quatre chemins pour dire que son origine est la suite logique d’une promesse faite par les opposants, celle de toujours continuer leur mouvement de protestation contre le processus électoral. Soit, pour être droit, le fait d’excommunier systématiquement tout ce qui a trait à l’élection présidentielle laquelle, à leurs yeux, aurait été entachée du début jusqu’à la fin de moult irrégularités et donc, ne mérite pas d’être cautionnée. Sauf que, d’un revers de la main, tous ces doutes ont été levés quand la communauté internationale a avalisé les résultats définitifs de l’élection.
Mais alors, pourquoi toujours cette appréhension des autorités compétentes, à un moment où l’opposition en général et le collectif des candidats en particulier apparaissent pour ainsi dire comme complètement « affaiblis », incapables de se réorganiser après leur cinglante défaite lors du scrutin du 16 novembre ? D’autant plus que la reconnaissance internationale constitue pour eux la mer à boire. Et non des moindres, les diverses initiatives prises par les autorités en vue de sécuriser l’événement du samedi 16 décembre ne sont pas de nature à favoriser l’organisation d’un… baroud d’honneur.
Rakoto