Croisons les doigts

Les dés sont jetés. Le 16 décembre est une date charnière dans l’histoire de Madagascar. Le président réélu Andry Rajoelina est entré en fonction pour un deuxième mandat, après son investiture. La Constitution stipule en effet que « Le mandat présidentiel commence à partir du jour de la prestation de serment. » Devant un parterre d’invités et devant la nation entière, il est officiellement investi président de la République, samedi, au stade Barea de Mahamasina. Il est désormais inutile de polémiquer sur ce sujet.
Selon les définitions, une prestation de serment ou assermentation est la promesse solennelle que l’on fait avant d’entreprendre les tâches inhérentes à une certaine charge ou fonction. C’est aussi l’action de jurer, affirmer, s’engager solennellement à remplir une mission selon les règles. Le « velirano » ou le serment revêt une importance capitale dans la société traditionnelle malgache. Parfois, une personne ou un groupe de personnes effectue un serment basé sur l’imprécation de soi-même. La peur de ce qui pourrait advenir après ce serment, l’aide à ne pas trahir son « velirano » et l’aide ainsi à avancer.
Suivant la Constitution de la quatrième République, le président de la République prête serment devant le Dieu Créateur, la nation et le peuple.« Je jure d’accomplir pleinement et entièrement, mais aussi d’une manière juste, mes hautes responsabilités de Président de la Nation malagasy. Je jure d’utiliser les pouvoirs à moi conférés et de consacrer toutes mes forces pour défendre et raffermir l’unité nationale et les droits de l’Homme. Je jure de respecter et de veiller, comme à la prunelle de mes yeux, la Constitution et les lois de l’Etat, d’œuvrer sans relâche au bien-être du peuple malagasy sans exception. »
Si chacun des points évoqués par ce texte de la Constitution est suivi à la lettre, il n’y a pas de raison que notre pays ne puisse pas avancer. Une page se tourne, une nouvelle s’ouvre.« Madagasikara tsy maintsy mandroso », croisons les doigts.

Rakoto

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