Kidnapping à Ankazobe: Gendarmes, militaires et maires devant le Parquet

La gendarmerie a communiqué, hier, les premiers résultats des investigations liées à la série de kidnappings ayant secoué le district d’Ankazobe dernièrement.

«Seize personnes ont été interpellées depuis le lancement de l’opération, le 4 décembre », indique le colonel Tahina Raveloma­nana, commandant de la Section de recherches criminelles (SRC) de Fiadanana. Il s’agit de neuf éléments des forces de défense et de sécurité, deux maires de communes du district d’An­ka­zobe ainsi que cinq civils. Ils ont tous comparu devant la Parquet d’Ankazobe, hier.
Les neuf éléments des forces de l’ordre arrêtés sont constitués de gendarmes et d’éléments de l’armée. Ils sont suspectés de complicité dans les enlèvements et de détournement de munitions. Les concernés auraient fourni des balles aux kidnappeurs. D’ailleurs, 64 cartouches de calibre 7,62 mm ont été encore retrouvées entre leurs mains au cours de l’enquête. Les deux élus locaux ont été, pour leur part, arrêtés pour complicité.
La gendarmerie annonce par contre que les têtes pensantes de ces rapts restent à retrouver. Toutefois, leurs identités sont maintenant déjà connues.
«Nous sommes actuellement aux trousses des commanditaires de ces kidnappings. Nous sommes sûrs qu’ils seront capturés dans peu de temps car leurs complices sont déjà entre nos mains et nous allons approfondir les investigations. Nous connaissons déjà leurs noms et nos éléments sont déjà déployées massivement sur terrain pour les appréhender», a expliqué le chef de la SRC.

Deux otages à retrouver…
La gendarmerie et l’armée engagent, depuis le 4 décembre, une opération de lutte contre le kidnapping qui a connu une recrudescence alarmante en peu de temps à Ankazobe. Des renforts militaires y ont été envoyés pour aider les leurs frères d’arme déjà sur place. Parmi les huit personnes détenues par les kidnappeurs au début de l’opération, six ont recouvré la liberté et se trouvent actuellement auprès de leur famille respective.
A en croire les dires du colonel Tojo, commandant du groupement de gendarmerie Analamanga, sur les six otages libérés, quatre ont été relâchés par les kidnappeurs qui ont eu vent de l’intensification des efforts militaires durant les investigations. Les familles des deux autres ont, par contre, versé une rançon en contrepartie de la libération des leurs.
Le calme est revenu à Ankazobe, indique-t-on, mais les forces de sécurité continuent leur mobilisation sur place.

ATs.

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