Alors que toute manifestation publique était interdite durant la période électorale, elle est actuellement possible, moyennant cependant une autorisation de la Préfecture. Les manifestations politiques restent toutefois encore interdites.
«Nous retournons actuellement dans le régime d’autorisation pour les manifestations publiques», a indiqué le Préfet de police d’Analamanga, le général Angelo Ravelonarivo hier à Ampangabe, lors d’une célébration organisée par la région Analamanga. Ainsi, toute manifestation doit faire l’objet d’une demande d’autorisation au niveau des responsables, et à charge pour ces derniers d’évaluer les éventuels risques et menaces à l’ordre public.
«Nous répondrons en fonction de ces critères», a expliqué le Préfet de police. Des manifestations publiques pourront alors se tenir dans des lieux fermés ou dans des enceintes, sous réserve de l’aval de la Préfecture. Néanmoins, «Les manifestations de rue restent suspendues jusqu’à nouvel ordre, particulièrement pour les manifestations politiques», a annoncé le Préfet, soulignant au passage que l’interdiction n’est pas encore levée sur ce sujet précis.
A noter que cette décision a été prise, compte tenu du contexte électoral au pays durant ces 3 derniers mois. Entre la tenue des élections et les manifestations des opposants, les autorités ont dû prendre des mesures pour assurer la paix et la stabilité dans le pays, notamment dans la capitale.
6.000 éléments mobilisés pour les fêtes
Le préfet a toutefois tenu à remercier la population d’Analamanga pour sa collaboration et sa sagesse durant tout le processus électoral. «Nous souhaitons que cela se poursuive», a-t-il noté. En ces périodes de festivités de fin d’année, le général Angelo Ravelonarivo se veut soucieux des questions de sécurité de la population. Un peu moins de 6.000 éléments des forces de l’ordre seront alors mobilisés pour garantir des fêtes sans incident dans la capitale.
«Nous n’avons rien changé aux dispositifs de sécurité, que ce soit durant les élections, la proclamation des résultats ou encore l’investiture», a rassuré le préfet. Néanmoins, la vigilance reste de mise et celui-ci a appelé la population à bien surveiller leurs domiciles. «Nous nous occuperons des rues et des ruelles», a-t-il conclu.
T.N