Centrale thermique d’Ambohimanambola: 105 MW de plus injectés sur le Ria d’ici février 2024

Après plus d’un an de travaux d’extension, la centrale thermique d’Ambohimanambola, composée de sept moteurs diesel d’une puissance de 15 MW chacun, devrait être opérationnelle en « janvier ou février 2024 », informe la Jirama. Elle sera reliée au Réseau interconnecté d’Antananarivo (Ria).

Les travaux sont en grande partie réalisés avec les fonds propres de l’Etat malgache. Ils ont débuté en décembre 2022 et concernent l’extension d’anciennes installations de la Jirama et d’autres exploitants privés dont le contrat a été résilié. D’après le ministère de l’Energie et des hydrocar­bures (MEH), cette centrale thermique « sera opérationnelle à 100% avant la fin de l’année ». Elle injectera 105 MW supplémentaires « sur le RIA avant la fin de l’année (2023 : ndlr) ».
« Les blocs moteurs sont arrivés à l’île Maurice. Des pièces mécaniques maîtresses pour faire tourner les groupes électrogènes sur l’ensemble
de cette unité de production d’électricité. Un avion gros porteur sera affrété pour les trans­porter jusqu’à Antana­narivo », a annoncé la Jirama hier. « Les travaux devraient être officiellement achevés en janvier/février 2024 », précise-t-on.
Selon le calendrier établi par l’entreprise en charge des travaux, Trigo Energy, les deux premiers générateurs devaient être installés au mois d’août, trois autres au mois d’octobre et les deux restants en décembre de cette année. Il semblerait que l’acheminement du matériel, notamment ces blocs moteurs, ait pris un peu de retard par rapport à la prévision initiale.

Baisse du coût du KWh

Face à la saturation des capacités de production électrique à Antananarivo, la centrale en cours de travaux, permettra de donner de la puissance complémentaire et va amplement suffire à résoudre les problèmes de délestage pour manque d’électricité dû au surcroît de consommation de la population, selon la compagnie nationale d’élec­tricité et son ministère de tutelle.
En tout cas, l’engagement des autorités et de
la Jirama, de contribuer à résoudre ces problèmes, constitue un grand pas dans la bonne direction, sans tenir compte des difficultés financières liées à l’achat des carburants. Le but étant effectivement d’aboutir à une amélioration signi­ficative de la situation éner­gétique à Antanana­rivo.
Vu l’urgence de la situation actuelle, la centrale devrait fonctionner par tranche. Grâce à cet investissement, le coût de production du KW devrait être inférieur à celui des centrales gérées par des presta­taires privés.

Arh.

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